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Défense, sécurité, diplomatie: la valse des ministres et conseillers de Trump

Travailler comme ministre ou conseiller de Donald Trump dans les secteurs stratégiques de la diplomatie ou de la défense revient à s'asseoir sur un siège éjectable, comme le prouve le limogeage mardi du conseiller à la sécurité nationale John Bolton, dernier d'une longue liste.

- Bolton, Flynn, Mc Master: Sécurité nationale -

Le président américain était en désaccord avec John Bolton sur nombre de sujets brûlants, de l'Iran à la Corée du Nord en passant par l'Afghanistan. M. Bolton était le troisième occupant de ce poste depuis l'investiture de Donald Trump en janvier 2017.

Michael Flynn n'a tenu que 22 jours à ce poste. Ancien chef du renseignement militaire américain très apprécié de Donald Trump, il a fait les frais, le 13 février 2017, de l'affaire russe, dont il est l'un des principaux protagonistes.

Il avait été remplacé par H.R. McMaster, général trois étoiles qui a à son tour quitté ses fonctions en avril 2018. Le président l'avait notamment réprimandé sur Twitter pour avoir estimé "irréfutables" les preuves d'une ingérence de Moscou dans l'élection américaine.

- Rex Tillerson, secrétaire d'Etat -

L'ancien PDG d'ExxonMobil a été limogé de son poste de chef de la diplomatie le 13 mars 2018, après des mois de tensions et d'humiliations de la part de Donald Trump sur la stratégie diplomatique américaine. Il a été remplacé par le chef de la CIA, Mike Pompeo.

- Jim Mattis, ministre de la Défense -

Des divergences devenues insurmontables: Jim Mattis a annoncé le 20 décembre 2018 qu'il quittait son poste, critiquant notamment la stratégie diplomatique de Donald Trump.

Après l'annonce du retrait des troupes américaines en Syrie, cet ancien général des Marines était dans une position plus inconfortable que jamais, lui qui s'y était vigoureusement opposé.

- Kirstjen Nielsen, ministre de la Sécurité intérieure -

Le départ annoncé le 7 avril 2019 de la ministre de la Sécurité intérieure a signalé la volonté de Donald Trump de durcir encore sa politique d'immigration.

Les relations de Mme Nielsen avec Donald Trump ont longtemps été perçues comme difficiles. Mais alors qu'on disait que le président se plaignait constamment de son travail, elle est restée fermement loyale.

- Nikki Haley, ambassadrice à l'ONU -

Nikki Haley a annoncé début octobre 2018 sa décision de quitter son poste d'ambassadrice à l'ONU à la fin de l'année. Aucune explication claire n'a été fournie sur l'annonce surprise du départ de cette fille d'immigrés indiens au caractère affirmé, qui était devenue la femme la plus en vue du gouvernement.

Donald Trump a choisi en février son actuelle ambassadrice au Canada, Kelly Knight Craft, pour la remplacer mais elle doit encore être confirmée à ce poste par le Sénat.

- Dan Coats, directeur du renseignement national -

Le chef des services de renseignement américains Dan Coats a quitté ses fonctions le 15 août 2019, moins d'un mois avant le limogeage de John Bolton. A ce poste, il supervisait et coordonnait les activités de la CIA, de la NSA et des autres services de renseignement américains, mais était régulièrement en désaccord avec Donald Trump sur des sujets de première importance.

Parmi les autres départs notables de l'administration du 45e président des Etats-Unis, on compte également l'influent Steve Bannon, conseiller de l'ombre du président, Gary Cohn, conseiller économique, Scott Pruitt, ministre de l'environnement et Jeff Sessions, ministre de la Justice.

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