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Déjà sous l'eau, l'Iran se prépare à de nouvelles inondations

Les secours iraniens se préparaient mardi à de nouvelles inondations massives dans une province de l'ouest du pays, où a été prévu l'hébergement d'urgence de 100.000 personnes.

L'Iran a déjà été touché en mars par des inondations d'une ampleur inédite, faisant 45 morts à travers le pays.

Les intempéries vont se déplacer vers le sud-ouest, en direction de la province de Khouzestan, où "de nombreux villages seront submergés", a alerté à la télévision d'Etat le responsable du Croissant rouge iranien, Ali Asghar Peivandi.

"En prenant en compte l'éventualité que des barrages débordent, nous nous sommes préparés à l'hébergement d'urgence de 100.000 personnes", a-t-il ajouté.

Les réservoirs de "nos barrages sont remplis à plus de 95%", a indiqué à la télévision d'Etat le gouverneur de la province de Khouzestan, Gholamreza Shariati.

De l'eau a été libérée de certains barrages pour les empêcher de céder, une mesure d'urgence qui a suscité la crainte de mouvements de panique parmi la population des villes situées en aval.

Une première vague d'inondations a touché le nord-est du pays le 19 mars et une seconde l'ouest et le sud-ouest le 25 mars, faisant 45 morts en tout.

Quatre morts ont été rapportés dans l'ouest et le sud-ouest du pays cette semaine par les services d'urgence qui ont tout juste commencé à atteindre les régions inondées.

"A travers 15 provinces, 141 rivières sont sorties de leur lit et environ 400 glissements de terrain ont été rapportés", a déclaré le porte-parole de l'organisation de gestion des catastrophes, Behnam Saeedi, à la télévision d'Etat.

La principale voie ferrée reliant la capitale Téhéran au nord et au sud du pays a aussi été submergée par les eaux et enseveli par les glissements de terrain.

Selon le gouvernement iranien, les inondations ont endommagé environ 12.000 km de routes, soit 36% du réseau routier du pays.

Les activités des services de secours sont entravées par l'incapacité de la flotte d'hélicoptères de secours de l'Iran à voler de nuit.

En outre, les sanctions américaines contre Téhéran "entravent les efforts en matière d'aide du Croissant rouge iranien à toutes les communautés dévastées par les intempéries sans précédent", a dénoncé lundi le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif.

"Parmi les équipements bloqués il y a des hélicoptères de secours", a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant qu'"il s'agit non seulement d'un conflit économique; c'est du TERRORISME économique".

Les services d'urgence ont été obligés de solliciter l'armée pour intervenir avec des hélicoptères militaires et des véhicules blindés amphibies de transport de troupes dans les opérations de sauvetage.

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