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Des avocats ont manifesté à Bruxelles en soutien à leurs confrères incarcérés en Turquie

(Belga) Une trentaine d'avocats en toges, et autant de citoyens solidaires, se sont rassemblés jeudi en début d'après-midi devant le consulat général de Turquie, rue Montoyer, à Bruxelles, pour exhorter le président Recep Tayyip Erdogan à libérer leurs confrères emprisonnés.

A l'appel de l'Association des avocats européens démocrates (AED), le Syndicat des avocats pour la démocratie, l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Bruxelles, Avocats.be (l'ordre des barreaux francophones et germanophones), le Conseil des Barreaux européens (CCBE), la Fédération des Barreaux d'Europe, l'Institut des Droits de l'Homme des avocats européens, l'Association européenne des juristes pour la démocratie et les droits de l'Homme (ELDH) plaident pour la libération immédiate des quelque 500 avocats arrêtés depuis la tentative de coup d'état en juillet 2016. Plus de 1.300 font l'objet de poursuites. Les avocats rappellent que, selon les principes relatifs au rôle du barreau, adoptés par les Nations Unies en 1990, toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour garantir leur capacité d'exercer leur profession sans crainte de représailles, intimidation ou harcèlement. Des associations citoyennes ont également pris part au rassemblement, à commencer par le Comité belge pour la levée de l'état d'urgence en Turquie. N'ayant pas pu remettre leur feuille de revendications à l'ambassade, ni même dans la boîte aux lettres, des participants l'ont scotchée sur la porte. Des discours ont été prononcés. Il a été rappelé que les 16 avocats arrêtés dans la matinée du 12 septembre devaient assurer la défense des deux enseignants en grève de la faim Nuriye Gülmen et Semih Özakça, incarcérés. Ils avaient été démis de leurs fonctions dans le cadre de l'état d'urgence décrété en Turquie à la suite du putsch manqué du 15 juillet 2016. En réaction, des dizaines d'avocats se sont présentés le 14 septembre au tribunal d'Ankara, pour leur première audience. A l'issue de celle-ci, le procès a été renvoyé au 28 septembre. Les avocats bruxellois ont fait mention de traces de violences physiques à l'encontre des avocats arrêtés. Ils ont assuré qu'ils suivraient l'évolution du procès des enseignants de près. (Belga)

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