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Des milliers de téléspectateurs aux Emirats arabes unis étaient privés samedi des chaînes du groupe qatari beIN, à quelques jours de l'anniversaire marquant l'éclatement d'une vive crise diplomatique entre les deux pays du Golfe.
"Nous sommes au regret de dire que nos clients sont temporairement incapables de regarder les chaînes de beIN sports à la suite d'une décision", de beIN, a indiqué dans un communiqué la compagnie de télévision numérique Du qui diffuse les chaînes du groupe qatari aux Emirats.
Les téléspectateurs recevant beIN via une autre compagnie, Etisalat, avaient eux un accès normal à ces produits.
Une source proche du dossier a affirmé que l'interruption était liée à des négociations commerciales entre Du et beIN et n'avait pas de lien avec les tensions politiques ou les récentes accusations de piratage dans des pays opposés au Qatar lancées par beIN.
Le 5 juin 2017, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l'Egypte avaient rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant entre autres de soutenir des groupes extrémistes, ce que Doha dément.
Dans un nouvel épisode dans la crise, beIN Media avait indiqué lundi à l'AFP avoir demandé à la Fifa, à l'approche du Mondial-2018, de prendre des mesures juridiques fortes pour mettre fin au "piratage" d'Arabsat, opérateur majoritairement saoudien.
BeIN, chaîne basée à Doha, détient les droits particulièrement onéreux de retransmission de nombreux évènements sportifs, dont la prochaine Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet).
Selon le groupe qatari, un réseau pirate, connu sous le nom de "beoutQ" --qui détourne en la ridiculisant la marque "beIN"--, utilise un signal d'Arabsat pour retransmettre illégalement des programmes.
Juste après l'éclatement de la crise diplomatique, les chaînes de télévision de beIN avaient été bloquées par les Emirats mais elles avaient très vite été rétablies.
