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Des enfants de djihadistes belges se retrouvent au coeur de l'attaque turque en Syrie: voici la position du ministre de la Justice

"Il n'est pas possible de séparer les enfants de leur mère". Le ministre de la Justice, Koen Geens, a fait état jeudi de cette difficulté dans le processus de rapatriement d'enfants de djihadistes belges qui se trouvent actuellement en Syrie, lors de la séance plénière de questions orales à la Chambre.

"La position du gouvernement en faveur du rapatriement (des enfants de moins de 10 ans) est clair et inchangé", a rappelé Koen Geens (CD&V). "Et il est faux de dire que cet engagement est resté lettre morte".

L'été dernier, la Belgique a rapatrié six enfants orphelins à la suite d'un accord avec les autorités kurdes. Mais à l'époque, la situation dans la région était stable. Aujourd'hui, les kurdes font face à une offensive de l'armée turque dans le nord de la Syrie. "Pour les autres enfants, nous sommes bloqués car, par principe, il n'est pas possible de séparer les enfants de leur mère. Il est donc absurde de plaider uniquement pour le retour des enfants, sachant que c'est impossible sans assurer également le retour de leur mère", a-t-il lancé aux députés.

Et pour les adultes, "la position du gouvernement reste la même que celle de nos partenaires européens. Il est préférable qu'ils soient jugés dans la région. On a négocié constamment pour que la justice irakienne puisse juger ces 'foreign fighters' dans le respect des droits de l'homme. Aucun pays ne modifie sa position sur ce point. Les discussions avec l'Irak se poursuivent", a ajouté M. Geens.

Le ministre a rappelé que 43 adultes et 56 enfants belges ont été localisés dans des camps ou dans des prisons en Syrie. "Il ne s'agit pas d'une évaluation du nombre total des foreign fighters", a-t-il précisé.

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