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Devant la demeure parisienne de Chirac, passants, fans et volets clos

Simples passants, commerçants, riverains ou ami proche arrivaient jeudi en début d'après-midi devant le dernier domicile parisien de Jacques Chirac, décédé à 86 ans, pour rendre un dernier hommage à l'homme d'Etat ou saluer "un grand président".

Derrière la lourde porte cochère du 4 rue de Tournon, dans le cossu VIe arrondissement de Paris, où l'ancien président de la République s'est éteint "paisiblement", selon ses proches, "l'esprit est pesant, les volets sont fermés", décrit à l'AFP Antoine, un jeune voisin de 14 ans.

Jacques Chirac, qui n'était plus apparu en public depuis plusieurs années et souffrait de pertes de mémoire, "avait un jardin personnel où il sortait en chaise roulante pour prendre l’air", ajoute l'adolescent, qui n'avait jamais croisé l'ex-chef de l'Etat. L'ancien patron du groupe de luxe Kering "François Pinault est venu plusieurs fois ces derniers jours et je me doutais que quelque chose allait arriver", explique-t-il.

Le milliardaire, proche du couple Chirac, est lui-même venu vers 12h20 rue de Tournon au dernier domicile de l'ancien président, où il est resté une vingtaine de minutes, a constaté un journaliste de l'AFP. L'industriel a également fait part, dans un communiqué, de son "infinie tristesse".

Derrière le cordon de sécurité rapidement mis en place, au milieu de la vingtaine de badauds, Thibaud est venu du Palais du Luxembourg voisin dès qu’il a appris la nouvelle.

"J'avais fait sa campagne en 2002 comme petite main du RPR", explique le désormais collaborateur parlementaire. "Il faisait facilement des photos avec nous, c’était un grand homme qui aimait les gens, il était débonnaire et ne se forçait jamais".

Également venu spécialement rue de Tournon dès l'annonce de sa mort, Omar Kerkoudi est un fan de l'ancien président. En témoignent les photos qu'il a apportées, sur lesquelles il pose avec "Jacques", au salon de l'agriculture ou encore à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris.

"C'était un bon président, il aimait la France, il défendait l’agriculture", raconte-t-il, les yeux embués.

Un bon voisin aussi, explique Christophe Debrie, directeur de l’agence immobilière toute proche. Seule "une voiture et quelques fonctionnaires de police" trahissaient la présence de cet illustre riverain, précise-t-il, saluant "un grand président pour la France".

Parmi les journalistes venus en nombre devant le domicile de M. Chirac, "toutes les TV nippones", explique Ryosuke Kudo, de TV-Asahi.

"Chirac est de loin le président français le plus populaire au Japon", explique le journaliste. "Il aimait le sumo, le kabuki, et les Japonais l’aimaient en retour".

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