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Disparition de Maddie McCann: un ex-enquêteur portugais ne croit pas à la culpabilité du suspect allemand

L'ancien inspecteur de police Gonçalo Amaral, chargé de l'enquête sur la disparition de Madeleine McCann en 2007, ne croit pas à la culpabilité du quadragénaire allemand devenu le principal suspect dans cette affaire, a-t-il déclaré mercredi.

Les autorités allemandes ont "construit un suspect", a déclaré à l'AFP l'ancien inspecteur de police portugais à l'occasion de la sortie d'un nouveau livre sur cette affaire intitulé "Maddie: assez des mensonges!", qui sera disponible jeudi dans les librairies au Portugal. "S'ils avaient quelque chose contre lui, il aurait déjà été accusé et condamné", dit M. Amaral estimant qu'il n'avait toujours pas été prouvé qu'il y avait eu un enlèvement.

La petite "Maddie", dont les cheveux châtains coupés au carré et les grands yeux clairs sur les avis de recherche ont fait le tour du monde, a disparu de sa chambre le 3 mai 2007, peu avant son quatrième anniversaire le 12 mai, dans la petite station balnéaire de Praia da Luz (sud) où elle séjournait en vacances avec sa famille. Après 14 mois d'investigations controversées, marquées notamment par la mise en examen des parents de la fillette, avant qu'ils soient blanchis, la police portugaise avait classé l'affaire en 2008 avant de rouvrir le dossier cinq ans plus tard. L'affaire a connu un nouveau rebondissement avec l'identification par la police allemande d'un nouveau suspect, un pédophile multirécidiviste appelé "Christian B." déjà condamné pour un viol au Portugal et actuellement détenu en Allemagne. Cet Allemand figurait dans la liste de personnes à interroger au moment de la disparition mais les enquêteurs ne l'avaient pas trouvé chez lui et n'avaient pas pu lui parler en 2007.

"On n'a pas eu l'occasion de l'interroger, lui comme d'autres personnes", a indiqué M. Amaral reconnaissant que la police aurait dû insister pour l'interroger. M. Amaral avait déjà publié en 2008 "Maddie, l'enquête interdite", où il estimait que les parents étaient impliqués dans la disparition de la fillette. Ces derniers avaient intenté un procès en diffamation et demandé l'interdiction du livre. Condamné en 2015, l'ancien inspecteur avait finalement été acquitté en 2017. Cette affaire pose le problème de "la souveraineté nationale", fait valoir M. Amaral qui réclame la poursuite de l'enquête par les autorités portugaises.

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