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Disparition de Sophie Le Tan: ses proches "n'en peuvent plus"

Les proches de Sophie Le Tan, l'étudiante strasbourgoise introuvable depuis septembre, "n'en peuvent plus" et veulent savoir où en est l'enquête alors que l'unique suspect, Jean-Marc Reiser, clame son innocence en dépit d'éléments "accablants", a déclaré mercredi leur avocat, Me Gérard Welzer.

"Seul M. Reiser (...) sait" où est Sophie mais, en se taisant, il "ajoute au supplice de la disparition (...) le plaisir malsain qu'il a de faire durer", a-t-il déclaré après une rencontre entre la juge strasbourgeoise qui instruit le dossier et la famille de Sophie Le Tan, qui avait demandé à être reçue.

Les éléments contre lui sont "accablants", a insisté l'avocat, alors que l'ADN de Sophie a été retrouvé sur le manche d'une scie saisie dans la cave du suspect et sur des chaussures lui appartenant.

"Lui seul pourrait nous dire" ce qui est arrivé à Sophie, "il va certainement être réentendu par la juge", a encore déclaré Me Welzer, ajoutant que ses clients "n'en peuvent plus" et "veulent savoir où en est" l'enquête.

Il espère que l'instruction sera bouclée "à l'automne 2020" pour un procès aux assises en 2021.

"La famille n'a pas de réponse et n'a pas forcément les informations qu'elle souhaite avoir", a expliqué Laurent Tran Van Mang, cousin de Sophie, qui regrette que les proches prennent connaissance de certains éléments du dossier "par la presse", comme l'arrêt des recherches mi-mai, ou la perquisition récente au domicile de M. Reiser. Ils ont l'impression que l'enquête est "au point mort", a-t-il déploré.

Selon Me Welzer, la juge a toutefois assuré que l'enquête se poursuivait et que tout nouvel élément serait pris en compte.

Elle n'a pas fait état "de nouvel élément" issu de la perquisition mais "la famille avait besoin d'être rassurée" dans l'idée que "l'enquête continue", a ajouté M. Tran Van Mang.

Sophie Le Tan, 20 ans, est introuvable depuis sa disparition le 7 septembre, jour où elle était partie visiter un appartement à Schiltigheim, près de Strasbourg. Déjà condamné, notamment pour viols, Jean-Marc Reiser, 58 ans, avait mis en ligne l'annonce immobilière à laquelle elle avait répondu.

Arrêté une semaine après la disparition grâce à des données téléphoniques, il a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration.

Il reconnaît que Sophie est montée chez lui le jour de sa disparition mais soutient qu'il l'a soignée pour une blessure à la main et qu'elle est ensuite repartie.

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