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Dopage: le Kremlin jubile de sa victoire partielle devant le TAS

Le Kremlin s'est dit jeudi "très content" de l'annulation de la suspension à vie de la plupart des 43 sportifs russes soupçonnés d'avoir profité d'un système de dopage d'Etat, promettant de continuer à défendre ses athlètes devant les tribunaux.

"Nous sommes très contents pour nos sportifs", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ajoutant que Moscou allait "continuer" à soutenir ses sportifs devant les tribunaux.

"La décision du TAS montre qu'une action énergique devant les tribunaux sont justifiées, peuvent être efficaces et doivent se poursuivre", a-t-il continué.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a effacé totalement les sanctions pour 28 sportifs et partiellement pour 11 autres sur les 43 suspendus pour avoir profité du système de dopage d'état lors des JO de Sotchi-2014. Cette décision pourrait permettre à certains, sous conditions, de participer aux JO de Pyeongchang (9 au 25 février).

Les accusations contenues dans le rapport McLaren de l'Agence mondiale antidopage (AMA) "ont été tout simplement démenties (...) On peut dire qu'il n'y a eu aucun système, aucune manipulation durant les jeux Olympiques de Sotchi" en 2014, s'est satisfait le vice-Premier ministre chargé des Sports, Vitali Moutko.

- 'Revenus à la première place' -

"Toutes les médailles (des sportifs blanchis, ndlr) sont rendues. Cela veut dire que nous sommes revenus à la première place du tableau des médailles aux JO de Sotchi. Mais le plus important, c'est que le nom des sportifs soit blanchi", a-t-il ajouté lors d'un conseil des ministres retransmis à la télévision.

Le vice-Premier ministre russe, lui-même accusé par le rapport McLaren d'avoir été un maillon essentiel du système de dopage d'Etat russe, s'est dit certain que "les sportifs qui sont prêts, qui se sont qualifiés et ont fait les minimas dans leur sports, participeront aux jeux Olympiques en Corée".

Il a prévenu que la Russie était prête à faire appel devant les tribunaux si le CIO n'autorisait pas leur participation.

L'instance olympique a d'ores et déjà prévenu, après la décision du TAS, que "ne pas être sanctionné ne confère pas automatiquement le privilège d'une invitation".

Interrogé sur la participation de ces 28 athlètes blanchis, M. Peskov avait lui estimé que "la question est compliquée, mais nous poursuivons les contacts avec le CIO et en fonction de ces contacts, nous saurons à quel point une compensation peut être envisagée pour ce qui s'est passé".

Il a également précisé que le Kremlin poursuivrait ces efforts pour lever la suspension des athlètes n'ayant pas été blanchis par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

La décision du TAS "confirme que beaucoup de ceux qui ont été condamnés sont des sportifs propres", a réagi le ministre russe des Sports, Pavel Kolobkov, cité par l'agence de presse R-Sport.

Le président du Comité olympique russe (COR) Alexandre Joukov a pour sa part estimé que le TAS a pris "une décision juste", se disant "simplement content que leur nom ait été lavé devant les tribunaux et que tous leurs titres leur soient rendus".

Une commission de discipline du CIO, sur la base d'un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA) mettant en évidence un système de dopage "institutionnalisé" en Russie, notamment durant les JO de Sotchi, avait suspendu à vie et disqualifié 43 sportifs russes et retiré 13 des 33 médailles obtenues par la Russie en 2014.

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