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Droits des femmes: Amnesty fustige "l'hypocrisie" du président chinois

(Belga) Le président de la République populaire de Chine Xi Jinping doit présider dimanche la réunion sur l'autonomisation des femmes au siège des Nations unies à New-York. L'ONG Amnesty International dénonce "l'hypocrisie" du chef d'Etat alors qu'au moins onze militantes en faveur des droits des femmes sont maintenues en détention en Chine actuellement.

L'association de défense des droits de l'homme donne les exemples de Su Changlan, Wang Yu et Gao Yu pour illustrer son propos. Su Changlan risque ainsi 15 ans de prison pour ses activités visant à mettre fin aux violences contre les femmes et aux mariages précoces et forcés. Elle est accusée d'"incitation à la subversion de l'Etat". La même charge est retenue contre Wang Yu, avocate de renom spécialisée dans la défense des droits humains. La lutte contre le harcèlement sexuel subi par des écolières constitue son cheval de bataille. Elle a été arrêtée en juillet dans le cadre d'une chasse aux sorcières menée contre les avocats. Gao Yu a, elle, été condamnée à sept ans de prison pour "divulgation de secrets d'Etat". Une charge infondée pour l'ONG qui estime que ce jugement est lié à ses activités de militante des droits de l'homme. "Ces femmes courageuses, et beaucoup d'autres comme elles, paient un prix élevé pour leur dévouement à la lutte pour les droits des femmes et leur autonomisation", souligne Roseann Rife, directrice des recherches de l'Asie de l'Est à Amnesty International, qui dénonce les actes d'intimidation et les manoeuvres de harcèlement dont sont victimes d'autres militantes chinoises. (Belga)

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