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Ekrem Imamoglu officiellement nouveau maire d'Istanbul

(Belga) Quatre jours après sa nette victoire à l'élection municipale d'Istanbul, Ekrem Imamoglu a officiellement pris ses nouvelles fonctions jeudi. L'homme issu du plus gros parti d'opposition CHP a reçu l'acte de nomination au palais de justice et a remercié le comité électoral. Il s'est ensuite rendu vers l'hôtel de ville.

Ekrem Imamoglu a remporté l'élection du nouveau maire d'Istanbul dimanche avec environ 54% des voix. Il a battu le candidat du parti au pouvoir AKP, Binali Yildirim, ancien Premier ministre du président Recep Tayyip Erdogan. Les partis pouvaient formellement contester les résultats du scrutin jusque mercredi. Le nouveau maire avait remporté la première élection en mars, ne devaçant M. Yildrim que de 14.000 voix. Lors du dernier scrutin, il a élargi son avance à plus de 800.000 suffrages. Le taux de participation des électeurs était d'environ 84%. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour saluer le nouveau maire d'Istanbul, élu pour cinq ans. "Tous ensemble, nous avons réparé les dégâts causés à la démocratie", a-t-il déclaré, perché sur un bus de campagne, aux milliers de personnes venues le saluer. "Le peuple d'Istanbul a confirmé sa foi dans la République et la démocratie", a-t-il poursuivi lançant des "je vous aime tous" à la foule. Inconnu il y a quelques mois, M. Imamoglu s'est imposé comme le champion de l'opposition longtemps incapable de tenir tête à M. Erdogan. La perte d'Istanbul, capitale économique et culturelle du pays, où vivent plus de 15 millions de personnes, est un revers symbolique majeur pour M. Erdogan qui en a été le maire dans les années 1990. "Remporter Istanbul, c'est remporter la Turquie", a-t-il coutume de dire. Son parti islamo-conservateur, l'AKP, contrôle cependant 25 districts sur les 39 que compte la ville et a une nette majorité au conseil municipal. Il a donc la capacité de bloquer l'action de M. Imamoglu, si telle était son intention. Conscient du rapport de force, M. Imamoglu s'est dit prêt à travailler en "harmonie" avec M. Erdogan, lors du premier discours qu'il a prononcé après avoir remporté le scrutin dimanche. D'après des médias turcs, le gouvernement a récemment publié une circulaire indiquant que le pouvoir de nomination au sein des entreprises municipales appartenait désormais au conseil municipal et non plus au maire. Lors des élections municipales de mars, l'AKP avait également été battu dans la capitale du pays, Ankara. (Belga)

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