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Elections américaines: "Immense soulagement", la presse belge revient sur l'élection de Joe Biden

"Libération", fin de "la pire présidence de l'histoire américaine", "immense soulagement". Même si Joe Biden ne représente pas "le symbole le plus évident du renouveau", plusieurs médias belges saluent l'élection du démocrate à la présidence des Etats-Unis et le (futur) départ de Donald Trump de la Maison Blanche.

Dans un édito publié sur son site internet, Le Soir souligne la longue "période de résistance" et le combat mené par les citoyens américains qui ont voté en masse pour Joe Biden. Le journal décrit "le retour d'une allégresse étouffée durant quatre ans par la chape de plomb de la présidence Trump" et la certitude que ces années "ne relevaient pas de la normalité". Cet "immense soulagement" est d'ailleurs partagé par un grand nombre de citoyens et de dirigeants dans le monde, ajoute Le Soir. "Comme si on prenait seulement la mesure de la souffrance qu'il y a eu à se réveiller chaque matin avec des tweets, et ces 140 signes exprimant la haine, l'égocentrisme, la vulgarité, les mensonges mais surtout une sorte de folie au quotidien venue de la plus grande puissance mondiale, où tout semblait permis, contre tout qui et quoi était dans le chemin." La Libre Belgique évoque d'ailleurs la fin de "la pire présidence de l'histoire américaine", un résultat qu'une majorité d'Américains espérait "sans toujours oser y croire".

Il va lui falloir refaire tout ce qui a été défait, puis relancer, créer, innover

S'appuyant sur "la simple observation des faits", le quotidien explique que Donald Trump s'est montré "incroyablement ignorant et incompétent". "Il a pourtant fait preuve d'un orgueil et d'un narcissisme hallucinants", ajoute-t-il. "Il n'a cessé de mentir, sur tout et sur rien, gonflant ridiculement son bilan et exagérant son ardeur au travail (alors qu'il a passé la moitié de son mandat sur ses parcours de golf)." Le journal rappelle également que le président n'a cessé de sous-estimer la gravité de l'épidémie de Covid-19, qui a fait plus de 230.000 morts aux Etats-Unis. Pourtant, Donald Trump n'a pas surgi de nulle part en accédant à la fonction suprême en 2016, écrit Le Vif/L'Express.

"Il a incontestablement représenté une frange des Américains qui longtemps, n'a pas eu voix au chapitre face au mantra ressassé de la dérégulation économique et de la mondialisation heureuse."

L'ampleur de la tâche de Joe Biden, qui devra réunir les deux parties du pays qui ont rompu et se défient, n'en sera que plus grande, soulignent les médias belges. "Il faudra poser des actes, pas seulement changer de ton et de vocabulaire", analyse Le Soir. La Libre Belgique ajoute qu'on attend du démocrate qu'il se comporte avant tout comme une personne "décente" et "normale". "En politique depuis un demi-siècle, Joe Biden n'est pas a priori le symbole le plus évident du renouveau, pas plus qu'il n'est l'incarnation idéale, à 77 ans, du rêve américain. Mais il a l'humanité et l'humilité, l'expérience et le réalisme qui ont si cruellement fait défaut à Donald Trump. Il va lui falloir refaire tout ce qui a été défait, puis relancer, créer, innover. Il devra surtout apaiser, rassembler, réconcilier."

Rarement un président des Etats-Unis aura préparé l'entame de son mandat dans un environnement aussi délétère, remarque aussi Le Vif/L'Express. "Le chantier est gigantesque." Après avoir vaincu, le prochain président des Etats-Unis va d'ailleurs devoir convaincre, ajoute La Dernière Heure. "Une fois à la Maison Blanche, les choses sérieuses vont vraiment commencer. Biden va devoir prouver qu'il n'est pas simplement un politicien blanchi sous le harnais qui a fait toute sa carrière dans les coulisses de l'État", analyse le journal.

Ce week-end, L'Echo expliquait par ailleurs que si Donald Trump n'est pas réélu, les Etats-Unis n'en ont pas fini avec le "trumpisme". "Un mélange de conservatisme, de populisme et de protectionnisme vers lequel se sont tournés des millions d'Américains qui n'ont plus foi dans la mondialisation, dans leurs élites ni dans leurs institutions", détaille le quotidien.

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