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Élections américaines: si Trump et Biden sont ex aequo, qui tranchera?

Donald Trump et Joe Biden sont engagés dans un duel extrêmement serré qui se prolonge, sans qu'un vainqueur se dessine entre ces deux candidats aux visions opposées de l'Amérique. Que se passera-t-il en cas d'égalité entre les deux hommes ? Éléments de réponse.

Les bureaux de vote ont fermé leurs portes aux États-Unis vers 8h30 (heure belge) et le combat continue entre Donald Trump et Joe Biden pour la présidence. Le suspense reste entier, mais que se passera-t-il en cas d'égalité ? Pour être élu président des États-Unis, l'un d'eux doit obtenir 270 grands électeurs, soit plus de la moitié des 538 grands électeurs. S'ils obtiennent 269 grands électeurs chacun, une procédure complexe devrait être enclenchée.

Cette procédure date de 1804 et se trouve dans le 12ème amendement de la Constitution américaine. Selon celle-ci, ce sera à la Chambre des représentants d'élire le nouveau président des États-Unis. Comment cela se passe-t-il ? Les 435 députés ne votent pas individuellement. Ils sont en fait regroupés par État et chaque État représente un vote. Le premier candidat à obtenir 26 voix est élu.

Trump et Pence ?

Les démocrates détiennent la majorité des sièges et pourtant, selon le journaliste politique du New York Times Alexander Burns, si cette méthode est utilisée, "les Républicains seraient probablement avantagés". Pourquoi ? Car ces derniers occupent le plus grand nombre d'États au total. Donald Trump l'emporterait alors.

Le vice-président serait quant à lui élu par le Sénat. Les 100 Sénateurs voteraient individuellement dans ce cas. La victoire de Mike Pence serait alors quasiment assurée.

Une égalité en 1800

Cette égalité parfaite n'a été observée qu'une seule fois dans l'histoire des États-Unis, en 1800. La Constitution américaine ne distinguait pas à ce moment-là l'élection du président de celle du vice-président. Le candidat qui obtenait le plus de votes devenait président, tandis que le second devenait vice-président. Cela a été le cas de deux démocrates, Thomas Jefferson et Aaron Burr. Il a fallu 36 tours à la Chambre des représentants pour les départager. C'est pour cela que le Congrès a ratifié le 12ème amendement de la Constitution, afin d'éviter qu'une telle situation se présente à nouveau.

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