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Elections en RDC: 4 morts dans le Sud-Kivu, selon le directeur de campagne de Tshisekedi

Quatre personnes, dont un policier et un agent électoral, ont été tuées dimanche lors des élections en République démocratique du Congo dans la province du Sud-Kivu (est), a indiqué le directeur de campagne du candidat d'opposition à la présidentielle Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe.

Le policier, l'agent électoral et deux civils ont été tués dans le territoire de Walungu, a précisé M. Kamerhe, ex-président de l'Assemblée nationale et originaire de cette même province du Sud-Kivu, à l'AFP. M. Kamerhe a accusé l'agent électoral de truquer le vote en faveur du candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary: "l'agent électoral, a-t-il dit, s'est enfermé et a commencé à voter Shadary lui-même", a expliqué M. Kamerhe en dressant un bilan de la journée électorale. "La population excédée en est arrivée à découdre avec la police. Un policier a été tué, nous le regrettons amèrement", a ajouté l'ancien président de l'Assemblée nationale passé à l'opposition, candidat à l'élection présidentielle en 2011 et homme fort du Sud-Kivu.

"Ils ont mis la main sur l'agent électoral qui lui aussi a été tué. Par la suite, deux civils ont été tués", a-t-il ajouté, précisant que les violences avaient eu lieu dans la chefferie de Lurhala. Peu auparavant, le site congolais d'information Actualité.cd avait fait état de deux morts et de deux blessés graves dans des circonstances similaires. "Il y a un agent de la Céni qui s'est introduit dans un bureau (...) Il était en train de faire voter Ramazani Shadary (..) La population voulant l'extirper du bureau de vote, un policier commis à la garde du centre a tiré et un jeune est mort sur le champ. La population en colère a lapidé ce policier qui est mort sur les lieux. Deux personnes ont été aussi blessées", a déclaré à un candidat à la députation nationale et provinciale à Walungu, Amato Bayubasire, à Actualité.cd.

"Des enquêtes sont en cours", a indiqué à l'AFP le gouverneur de la province du Sud-Kivu. Les observateurs de la Conférence épiscopale (Cenco) n'ont pas fait état de ces violences dans leur troisième et dernier rapport de la journée à 21h00 locales à Kinshasa (même heure en Belgique).

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