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Les élections au Kenya virent au drame: la contestation du résultat du scrutin fait 11 morts

La tension restait vive dimanche au Kenya, où l'opposition a durci le ton après la mort d'au moins onze personnes dans les affrontements entre manifestants et policiers qui ont éclaté dès l'annonce vendredi soir de la réélection du président Uhuru Kenyatta.

Ces violences, circonscrites à des bastions de l'opposition dans l'ouest du pays et dans plusieurs bidonvilles de Nairobi, opposaient des partisans du candidat défait Raila Odinga, armés de pierres, aux forces de l'ordre qui les dispersaient à coups de gaz lacrymogène et de tirs d'armes automatiques. Le reste du pays, où le calme prévalait, tournait au ralenti.

"Nous ne nous laisserons pas intimider, nous ne renoncerons pas", a asséné samedi après-midi Johnson Muthama, l'un des hauts responsables d'une opposition qui n'a cessé depuis le scrutin de mardi de crier à la fraude électorale et assure que son candidat a remporté le scrutin. Depuis vendredi soir, au moins 11 personnes ont été tuées dans ces violences post-électorales, selon un bilan établi par l'AFP de sources policières et hospitalières. Neuf personnes ont été tuées dans les bidonvilles de Mathare, Kibera et Kawangware, dans la capitale, dont une fille de neuf ans touchée par balle alors qu'elle se trouvait sur un balcon au quatrième étage d'un immeuble. Deux autres décès ont été rapportés près de Kisumu (ouest) et dans le comté voisin de Siaya. Au total, 17 personnes ont été tuées depuis les élections générales organisées mardi dans ce pays de quelque 48 millions d'habitants, qui garde vivace à l'esprit le souvenir des violences électorales de 2007-2008, les pires enregistrées dans le pays depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1963. 

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