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Empoisonnement d'un ex-espion russe en Angleterre - Washington, via Rex Tillerson, évoque cette fois une probable implication de Moscou

(Belga) Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a fait savoir lundi que Washington pensait, tout comme les autorités britanniques, que la Russie était probablement responsable de l'empoisonnement au Royaume-Uni de l'ancien espion russe Sergueï Skripal.

"Nous faisons toute confiance à l'enquête britannique selon laquelle la Russie est probablement responsable de l'attaque avec un agent innervant qui s'est déroulée à Salisbury la semaine dernière", a expliqué M. Tillerson, après avoir discuté par téléphone de l'enquête avec son homologue britannique Boris Johnson. "Nous sommes d'accord sur le fait que les responsables --à la fois ceux qui ont commis le crime et ceux qui l'ont ordonné-- doivent en subir les sérieuses conséquences appropriées", a-t-il poursuivi, ajoutant que les Etats-Unis "restent solidaires de leurs alliés au Royaume-Uni et nous continuerons à coordonner étroitement nos réactions". Précédemment, la porte-parole du président américain Donald Trump avait relayé l'indignation de la Maison Blanche à la suite de l'affaire, mais sans pointer du doigt Moscou, malgré les questions des journalistes en ce sens. Rex Tillerson a quant à lui franchi le pas, répondant également que l'attaque "va à coup sûr entraîner une réaction" au niveau de l'Otan. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a justement lui-même souligné lundi que l'incident était "très préoccupant pour l'Otan", rappelant l'implication "très probable" de la Russie dans cette affaire qui secoue bien au-delà de la paisible ville anglaise de Salisbury. L'organisation militaire atlantique est "en contact avec les autorités britanniques sur le sujet", a indiqué Jens Stoltenberg. Quelques heures plus tôt, la Première ministre britannique Theresa May a estimé devant le parlement britannique "très probable" que la Russie soit "responsable" de cette attaque menée le 4 mars contre M. Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans. Les deux victimes sont toujours hospitalisés, en soins intensifs, dans un "état critique mais stable". Mme May a indiqué que la substance utilisée était "de qualité militaire", du groupe des agents "Novichok" mis au point par la Russie. Selon Rex Tillerson, il semble en effet "clairement que cela vienne de Russie", même si l'on ne sait pas encore si "c'est venu de Russie en toute connaissance de la part du gouvernement russe". Cette substance "se trouve entre les mains d'un nombre très, très limité de parties", a-t-il ajouté sans autre précision. (Belga)

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