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En Birmanie, l'or noir attire les prospecteurs amateurs

En Birmanie, les champs pétrolifères de Minhla, à l'ouest de la capitale Naypyidaw, attirent un grand nombre de prospecteurs amateurs qui se bousculent, espérant découvrir un nouveau filon et s'enrichir.

Une forêt de derricks, des tours en bambou ou en métal qui permettent de forer le sol, ici sur plus d'un kilomètre, recouvrent les collines.

Et une épaisse fumée noire s'échappe de quelques puits, ultime signe du feu qui s'est déclenché peu de temps auparavant.

Les prospecteurs, souvent recouverts d'une suie noire et visqueuse, scrutent les forages dans l'espoir de voir l'or noir jaillir.

"Le feu est un très bon signe, ça signifie qu'il y a beaucoup de pétrole ici", explique à l'AFP Khin Maung Htay. D'après lui, "les incendies ne sont pas dangereux".

"Ils se produisent tout le temps", confirme un travailleur sous couvert d'anonymat, qui relève que sa seule crainte est "de perdre de l'argent".

"C'est comme à la loterie", crie Than Moe pour tenter de couvrir le bruit assourdissant des générateurs. Tout en préparant du riz pour son équipe de sept personnes, il explique que la mise en place d'un puits de forage peut coûter plus de 50.000 euros.

"Mais si nous trouvons du pétrole, nous pourrons récupérer notre investissement en un jour", souligne-t-il.

Les prospecteurs vivent à proximité des champs de pétrole dans des huttes en bambou ou sous des tentes de bâche, afin de se protéger au mieux de la chaleur accablante. Quelques restaurants et magasins de thé ont ouvert pour satisfaire les besoins d'une population qui se monte désormais à plusieurs milliers d'habitants.

La Birmanie est un pays riche en pétrole et gaz naturel, notamment aux larges des côtes de l'Etat Rakhine (ouest), théâtre des violences contre la minorité musulmane des Rohingyas.

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