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En Colombie, des milliers de migrants vénézuéliens "pris en étau"

Des milliers de Vénézuéliens sont "pris en étau" entre la violence et la pauvreté dans leur pays et le "conflit brutal" au nord-ouest de la Colombie, où des groupes armés se disputent le territoire, a prévenu jeudi Human Rights Watch (HRW).

"Les Vénézuéliens dans (la zone du fleuve) Catatumbo sont pris en étau entre le conflit en Colombie et le désespoir de fuir l'urgence humanitaire dans leur pays", a déclaré José Miguel Vivanco, directeur pour l'Amérique de l'ONG, cité dans un communiqué.

Au total, quelque 25.000 Vénézuéliens se trouvent dans cette zone située dans le département colombien du Norte de Santander, selon les chiffres du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), cités par HRW.

Avec 33.598 hectares de narco-plantations, ce département stratégiquement situé à la frontière avec le Venezuela est devenu en 2018 le deuxième plus important en surface de plantation de feuilles de coca, la matière première de la cocaïne.

Une particularité qui en fait une zone en proie à des violences entre l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla du pays, et le gang de narcotrafiquants de Los Pelusos.

Quelque 3,3 millions de personnes ont fui depuis début 2016 la crise au Venezuela, selon les Nations unies.

La Colombie, qui compte 1,4 million de Vénézuéliens, est le pays de la région qui héberge le plus grand nombre de migrants issus du pays pétrolier.

Bien que la Colombie et le Venezuela aient une frontière commune longue de 2.200 km, où pullulent les gangs criminels et la guérilla de l'ELN (Armée de libération nationale), le gouvernement d'Ivan Duque, au pouvoir depuis août dernier, n'entretient aucune relation diplomatique avec Caracas.

La Colombie fait partie de la cinquantaine de pays à avoir reconnu le chef de file de l'opposition Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela.

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