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En Croatie, des résistances à un traité sur les violences contre les femmes

Un traité contre les violences contre les femmes, la Convention d'Istanbul, rencontre de fortes oppositions en Croatie, où un parti membre de la coalition au pouvoir, s'oppose à sa ratification.

"L'annonce que le HDZ", le principal parti de la coalition de droite aux affaires, "soutiendra la ratification de la convention d'Istanbul, va fondamentalement à l'encontre des valeurs démocratiques chrétiennes du parti", a déclaré lundi Hrvoje Zekanovic, un responsable et député de Hrast ("Le chêne"), une formation ultraconservatrice.

Pour ce parti, proche de la puissante église catholique croate, ce texte promouvrait une "théorie du genre" de nature à miner les fondements de ce qu'il considère être la famille traditionnelle.

Le Premier ministre Andrej Plenkovic, qui appartient au HDZ, a annoncé que la convention d'Istanbul serait présentée au Parlement d'ici la fin du mois.

Dans une lettre ouverte, Hrvoje Zekanovic a demandé à la frange traditionaliste du HDZ de "faire le maximum pour que cela n'arrive pas".

Un appel qui devrait recevoir une oreille bienveillante chez les plus conservateurs du HDZ, qui ont déjà dit leur opposition à une ratification.

Dans un communiqué, plusieurs organisations de défense des droits des femmes, ont accusé les groupes conservateurs et l'Eglise "d'inventer une +théorie du genre+ pour protéger un système patriarcal".

Presque 90% des 4,2 millions de Croates sont catholiques.

La Convention d'Istanbul a été ratifiée par 28 pays, dont 17 membres de l'Union européenne, rejointe en 2013 par la Croatie.

La Bulgarie a renoncé la semaine dernière à la ratifier, également en raison d'une référence supposée à une "théorie du genre". En février, le Premier ministre slovaque avait pris une décision similaire.

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