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En Inde, l'émergence des technologies de l'éducation

(Belga) D'une plateforme en ligne valorisée à plusieurs milliards de dollars à une enceinte connectée en salle de classe, les technologies de l'éducation sont de plus en plus prisées en Inde, complément à un système scolaire défaillant.

À l'heure où les connexions internet se sont démocratisées et où les écoles publiques bondées du géant d'Asie du Sud manquent de moyens, des millions de petits Indiens diversifient leur apprentissage avec des jeux interactifs et des leçons en vidéo. Cette tendance n'est pas passée inaperçue de grands investisseurs étrangers, qui prennent des parts dans l'"edtech" indienne, un marché qui devrait peser deux milliards de dollars d'ici 2021, selon une étude réalisée par KPMG il y a deux ans. Mastodonte du secteur, fondé en 2011 à Bangalore (sud de l'Inde), Byju's est aujourd'hui l'un des plus gros sites d'apprentissage en ligne au monde, revendiquant 32 millions d'utilisateurs. Valorisé aujourd'hui à 5,4 milliards de dollars, il a levé plus d'un milliard de dollars depuis le début de l'année dernière et prévoit de se développer à l'étranger. "J'utilise Byju's depuis l'année dernière et mon niveau s'est vraiment amélioré", indique à l'AFP Akshat Mugad, élève 16 ans. Ses jeux éducatifs, cours en ligne et vidéos d'animations sont pensés pour coller au programme scolaire indien. "Les plateformes de technologies de l'éducation vont révolutionner la façon d'éduquer. Cette croissance tendancielle va continuer pour les années à venir", estime Vidya Shankar, directeur exécutif de la société de conseil Grant Thornton India. Avec un nombre d'enfants entre 5 et 17 ans estimé à 270 millions, l'Inde a la plus grande population en âge d'aller à l'école des nations du globe. Une foule qui se retrouve en compétition pour les places limitées à l'université à l'issue du secondaire. Des dizaines de start-ups se sont lancées sur ce créneau en Inde, notamment Planet Spark, Robomate, Toppr, Simplilearn, Meritnation et Edureka. Les plateformes d'"edtech" connaissent aussi un certain engouement dans d'autres pays d'Asie comme la Chine et Taïwan. Les analystes notent toutefois que les technologies de l'éducation, si elles peuvent changer la manière d'enseigner, restent largement l'apanage des familles de classes moyennes en raison des coûts. Un abonnement à l'année à Byju's peut monter jusqu'à 150 dollars, une petite fortune pour nombre de foyers indiens. (Belga)

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