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En pleine campagne au Royaume-Uni, la très discrète rencontre entre Johnson et Trump

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a rencontré Donald Trump en toute discrétion en marge du sommet de l'Otan mais a démenti mercredi chercher à éviter de se montrer avec le président américain à quelques jours de législatives cruciales pour le Brexit.

Non annoncée, la rencontre a eu lieu mardi soir lors de la réception donnée à Downing Street par le chef du gouvernement conservateur pour les dirigeants de l'Otan avant leur réunion de mercredi à l'occasion du 70e anniversaire de l'Alliance.

Loin des longs échanges parfois animés qui ont marqué les autres rendez-vous de la journée du président américain, la rencontre a été rendue publique par un communiqué de Downing Street dans la nuit.

Selon cette source, les deux dirigeants ont évoqué "l'importance de l'Alliance pour (la) sécurité partagée" et la situation en Syrie où la Turquie intervient contre les forces kurdes.

Sur Twitter, Donald Trump, qui dans le passé a complimenté le dirigeant britannique, a dit simplement avoir "apprécié" la rencontre avec Boris Johnson, avec qui il a parlé "Otan et commerce".

La visite à Londres du milliardaire américain était attendue avec nervosité dans la classe politique britannique, vu son caractère imprévisible et son enthousiasme sur le sujet très clivant de la sortie de l'Union européenne.

De nombreux commentateurs politiques estimaient que Boris Johnson serait soucieux d'éviter de trop s'afficher avec un président américain, impopulaire au Royaume-Uni et dont les compliments pourraient se révéler encombrants en fin de campagne pour les législatives anticipées du 12 décembre.

Arrivant mercredi au sommet de l'Otan en banlieue de Londres, Boris Johnson a démenti chercher à éviter d'être vu avec M. Trump: "Je vais être pris en photo avec tous les dirigeants".

Le dirigeant conservateur s'est cependant fait remarquer en participant à un échange surpris par les caméras à Buckingham Palace avec notamment le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Justin Trudeau où ils semblent se moquer du président américain.

L'échange, abondamment partagé sur les réseaux sociaux, pourrait convaincre le chef de la Maison Blanche de sortir du silence remarqué qu'il s'est imposé et qui a tranché sur sa dernière visite en juin.

Il s'est abstenu de tout tweet sur la campagne électorale, dont il a dit ne pas vouloir "se mêler", dit ne pas connaître le chef de l'opposition Jeremy Corbyn et démenti toute vue sur le système de santé britannique après le Brexit, comme l'affirment les travaillistes.

Il a cependant jugé Boris Johnson "très compétent" et estimé qu'il "fera un bon travail".

Le Premier ministre conservateur a d'autant plus à perdre qu'il reste nettement en tête dans les sondages à un peu plus d'une semaine de ces législatives. Mais le scrutin s'annonce serré dans de nombreuses circonscriptions et le contexte très volatil.

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