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En pyjamas et bonnets de nuit, des policiers parisiens manifestent pour leur conditions de travail

Trois policiers en pyjama sur un lit devant un commissariat parisien, entourés d'une centaine de collègues: des fonctionnaires de police ont manifesté mardi matin à l'appel du syndicat Unité-SGP pour dénoncer "le mal-être des policiers franciliens" et leur "droit à une vie privée".

"Un statut social pour les policiers", ont scandé les manifestants devant un commissariat du XIIIe arrondissement de Paris qui regroupe un millier d'effectifs de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), a constaté une journaliste de l'AFP.

Symboliquement, trois policiers étaient allongés sur un lit, bonnet de nuit sur la tête, habillés en pyjama. Autour d'eux, on pouvait lire sur des pancartes: "Le policier a le droit à une vie privée" et "Corvéable à merci, ras-le-bol".

"Nous demandons l'ouverture d'un grand chantier sur la reconnaissance sociale des policiers parisiens", a expliqué Rocco Contento, du syndicat Unité-SGP, pour qui "il faut s'attaquer au mal-être des policiers".

"On demande toujours plus à nos collègues, et ce n'est pas la mise en place de la police de sécurité du quotidien qui va résorber le mal-être des policiers", a-t-il poursuivi en critiquant cette réforme du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. "On optimise, on mutualise, on rationalise les moyens et les hommes mais on délaisse l'humain", a-t-il accusé.

Horaires à rallonge, manque de crèches, plannings de dernière minute, les policiers "en ont ras-le-bol", selon les manifestants.

"Nous sommes amenés de plus en plus à travailler à n'importe quelle heure, à avoir des repos supprimés à la dernière minute", a expliqué à l'AFP Joseph, 48 ans, policier depuis 27 ans.

"En ce qui concerne les repos c'est identique, vous finissez votre dernière journée, vous vous dites que vous êtes en repos le lendemain et on vous rappelle pour vous faire travailler et il n'y a rien à dire, il n'y a qu'à appliquer", a-t-il raconté.

Rocco Contento a mis en garde sur les conséquences sur la vie familiale des policiers et leur moral: "Si on est mal dans sa famille et au travail on peut arriver à des situations extrêmes".

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