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Enquête sur la mort d'un homme après un passage aux urgences d'Angers

Une enquête a été ouverte sur la mort d'un homme de 49 ans sur le parking de la Clinique de l'Anjou, peu après un court passage par les urgences du CHU d'Angers, a indiqué mardi le procureur de la République d'Angers Yves Gambert.

"A ce stade, il n'y a aucune suspicion qui permette de penser qu'il y a eu dysfonctionnement au niveau des urgences", a déclaré le procureur à un correspondant de l'AFP.

Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet après un signalement du médecin urgentiste de la Clinique de l'Anjou qui a signé le certificat de décès samedi à 20H40.

"Je n'ai pas l'intention de basculer vers une enquête pour homicide involontaire ou non assistance à personne en danger", a ajouté le procureur, précisant qu'aucune plainte n'avait été "formalisée" par la famille.

Une autopsie a eu lieu lundi à Nantes mais les résultats ne sont pas encore connus, selon le parquet.

La victime, domiciliée au centre communal d'action sociale (CCAS) d'Angers, avait d'abord été conduite par une personne de son entourage aux urgences du CHU où elle est restée une dizaine de minutes avant de se rendre à la Clinique de l'Anjou, selon le parquet.

Selon les vidéos du CHU, le patient "a franchi les barrières du CHU à 19h31, été pris en charge par l'admission du service des urgences à 19h34. Est reparti à 19h47", a-t-il précisé.

Devant la presse, le Pr Sigismond Losocki, chef du pôle anesthésie-urgences-SAMU, a assuré que "le patient était arrivé sur ses jambes, sans signe manifeste de gravité". "Il a été accueilli en admission tout à fait normalement (...) On ne peut pas prendre en charge quelqu'un qui y reste moins de 12 minutes", a-t-il dit.

Mais, selon les syndicats SUD, FO et CGT du CHU, "cet événement se produit dans un contexte de manque d'effectifs dénoncé depuis de nombreux mois". Dans un communiqué, ils évoquent "l'absence de prise en charge d'un patient valide faute d'infirmière disponible (occupée avec un autre patient)".

"Nous faisons l'objet d'une instrumentalisation indécente sur cette affaire", a dénoncé Sébastien Treguenard, directeur général adjoint du CHU d'Angers, ajoutant que l'établissement était "en contact avec la famille qui est choquée et ne comprend pas l'exploitation médiatique".

Une grève a été lancée depuis le 2 mai aux urgences du CHU d'Angers. "Le manque d'effectifs reste criant et le non remplacement de collègues absents met en jeu la sécurité des collègues comme des usagers", estiment les syndicats dans leur communiqué.

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