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Eruption d'un volcan aux Philippines: des chercheurs belges à l'origine de l'alerte

Le volcan Taal est entré en éruption lundi après 43 ans de sommeil. Parmi les signes avant-coureurs de la reprise de son activité, la hausse de concentration en CO2 de l'eau du lac recouvrant le cratère, mesurée grâce à des capteurs placés par l'équipe du laboratoire G-Time de la faculté des sciences de l'ULB.

"Depuis février 2019, on avait remarqué une augmentation du taux de CO2 dans l'eau, ce qui a, entre autres, permis aux autorités de prendre les dispositions nécessaires", explique lundi Corentin Caudron, chercheur au sein du laboratoire G-Time.

Contrairement aux épisodes antérieurs, où la hausse durait deux à trois mois avant de s'arrêter, la concentration en CO2 augmentait continuellement depuis un an, présageant l'éruption actuelle. Cette augmentation a été détectée par des capteurs immergés dans le lac du cratère il y a 10 ans par les chercheurs de l'ULB. Ces derniers analysent quotidiennement les résultats reçus et participent ainsi à la prise de décision concernant notamment les niveaux d'alerte et l'évacuation des populations environnantes. D'autres mesures ont également servi à prévoir l'éruption, parmi lesquelles celles de l'activité sismique de la région, la déformation du volcan observable par satellite et l'activité chimique de l'eau (pH). L'éruption survenue lundi a cependant détruit tous les appareils installés dans le lac et l'étendue d'eau elle-même a disparu. Les chercheurs espèrent voir le bassin se remplir à nouveau de ses 40 millions de mètres cubes d'eau dans les années à venir afin de rétablir au plus vite un dispositif de mesure et reprendre la surveillance.

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