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F1: Charles Leclerc dévoile son "vrai moi" grâce aux courses virtuelles

Même privé de F1, Charles Leclerc ne perd pas le goût de la victoire: confiné à Monaco, le pilote Ferrari aligne les succès dans les courses virtuelles, l'occasion pour lui d'"entretenir ses réflexes" mais aussi de laisser libre cours à sa "vraie" personnalité.

Q: Quel type de confiné êtes-vous?

R: "De ceux qui se sont fixé des objectifs. Du côté sportif, ressortir bien plus fort qu'avant parce que j'ai pas mal de temps pour m'entraîner. On essaye aussi d'aider le plus possible, comme avec le championnat (virtuel caritatif) qu'on a organisé entre pilotes, ou ici à Monaco."

Q Qu'est-ce qui vous manque le plus ?

R: "Courir en F1... Et le fait de voir des gens, je crois. J'ai hâte que la saison commence mais je ne presserai pas les choses avant que ce soit complètement sûr."

Q: Vous avez remplacé les courses réelles par le virtuel. Pourquoi ?

R: "Le +sim racing+ (simulateur de courses, ndlr) m'aide à me rappeler que je suis là pour courir et que j'attends de remonter dans la voiture. Le feeling n'est pas le même mais ça m'aide à entretenir mes réflexes. C'est le plus proche que je puisse trouver."

Q: C'est pour s'amuser ou gagner?

R: "Même si c'est un jeu, nous, les pilotes, voulons être compétitifs dans tout ce que nous faisons. C'est ça aussi qui est fun! C'est pas mal d'entraînement. Je n'ai pas le jeu depuis longtemps mais je joue probablement cinq heures par jour."

Q: On peut aussi vous voir courir en direct sur la plateforme d'eSport Twitch...

R: "C'est quelque chose que je ne me voyais pas faire et apprécier mais j'aime beaucoup ça! Pour les gens qui me suivent, c'est le plus près qu'ils puissent s'approcher du +vrai+ moi. En F1, avec la pression, c'est plus compliqué."

Q: Quand et comment espérez-vous reprendre les Grands Prix?

R: "C'est dur de prévoir car les choses changent vite. Je m'attends à commencer quelque part en Europe (pendant l'été) mais quand? Je ne sais pas. Douze ou treize courses me semblent le minimum, mais moins est toujours mieux que rien. (A huis clos) ça ne serait pas comme une course normale, où tu vois, sens et entends les spectateurs, ce qui te motive. Mais c'est mieux que rien si on peut commencer comme ça en sécurité pour tout le monde."

Q: Un championnat raccourci, ce serait bon ou mauvais pour Ferrari?

R: "Je ne pense pas que cette situation change beaucoup l'équilibre des forces. On n'est pas favori et on le sait. Même avec huit courses, ça sera difficile de battre Mercedes et Lewis (Hamilton), mais peut-être qu'on prendra plus de risques avec la stratégie ou dans les dépassements. Ca paiera peut-être."

Q: Avec un calendrier plus dense, améliorer votre monoplace en cours de saison sera aussi plus difficile?

R: "L'an dernier, on a eu une bonne progression. On doit continuer de travailler comme on l'a fait et je suis assez sûr que les résultats viendront. Mais ça sera difficile pour tout le monde car on n'aura pas de pause pour développer la voiture. Le boulot en piste sera encore plus important. Il faudra être prêts dès la première course à donner les bons retours à notre équipe pour aller immédiatement dans la bonne direction."

Q: Faire plusieurs courses sur un même circuit lors d'un même week-end, qu'en pensez-vous?

R: "Il faut considérer cette possibilité pour avoir le plus de courses possible. J'ai vu quelque part qu'on pourrait aussi prendre certains circuits à l'envers, ça serait cool! On les redécouvrirait et les pilotes les plus expérimentés seraient un peu moins avantagés."

Q: Et organiser jusqu'à trois GP en trois semaines?

R: "Je m'entraîne plus que jamais donc je pense être prêt. Ca sera difficile de partir si longtemps, mais cette période implique des décisions particulières. Il faut se préparer pour ça."

Q: Craignez-vous une saison blanche?

R: "Je pense que tout est possible. On est un peu spectateurs, il faut se préparer à tout et attendre. La sécurité de tous doit primer, donc on attendra."

Q: Comment voyez-vous la reprise?

R: "Ca ne sera pas simple mais j'ai vraiment hâte! C'est la première fois qu'on n'aura pas piloté pendant aussi longtemps et on commencera tout de suite avec essais libres, qualifications et course. Peut-être que ça changera un peu les choses de s'adapter après aussi longtemps hors de la voiture..."

Q: Quelles en seraient les difficultés?

R: "Se mettre dans sa bulle avant d'entrer dans la voiture, quand tu ne le fais pas pendant longtemps, ça n'est pas simple à retrouver. J'essaye de m'entraîner à ça chaque semaine, même si c'est pour cuisiner des pâtes ensuite!"

Propos recueillis lors d'une conférence de presse virtuelle.

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