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Fac de Nancy: intervention des forces de l'ordre pour assurer l'accès aux examens

Les forces de l'ordre sont intervenues jeudi sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy, où les examens avaient débuté dans la matinée, pour assurer l'accès à un amphithéâtre que des étudiants tentaient de bloquer, a-t-on appris auprès de l'université.

Une trentaine d'étudiants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants (Ore) se sont postés en début d'après-midi devant l'amphithéâtre où devait se dérouler un partiel d'anglais et "les forces de l'ordre sont intervenues" vers 14H45, a expliqué à l'AFP le directeur de la communication de l'Université de Lorraine, David Diné.

Des bousculades se sont produites quand les forces de l'ordre ont essayé d'évacuer des étudiants assis par terre. Au moins cinq d'entre eux ont été menottés et emmenés à l'extérieur du campus, selon une journaliste de l'AFP.

"C'est la première fois qu'ils bloquent les examens", a déploré David Diné selon qui "les forces de l'ordre sont là pour garantir l'accès des étudiants qui doivent passer leur examen". L'épreuve d'anglais aura lieu même si elle est un peu retardée, a-t-il précisé.

"Pas de partiels avec les keufs", scandaient les bloqueurs alors que les étudiants venus passer leur partiel entraient progressivement dans l'amphithéâtre, encadrés par une vingtaine de policiers, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Le seul objectif de Pierre Mutzenhardt (président de l'Université de Lorraine) est de faire passer les partiels aux étudiants juste pour dire qu'ils ont gagné, c'est aberrant", a dénoncé un étudiant bloqueur, Dahman Richter.

Les manifestants ont fini par quitter le campus pour prendre la direction du commissariat en scandant: "Libérez nos camarades! Flics fachos hors de nos facs".

Dix-neuf personnes avaient été évacuées par les forces de l'ordre le 25 avril du campus de Lettres et Sciences humaines de Nancy, bloqué depuis le 22 mars.

Les examens ont débuté jeudi matin dans une ambiance tendue. L'Université de Lorraine a fait appel à des sociétés de vigiles pour assurer la bonne tenue des examens. Une quinzaine d'agents de sécurité était postés aux entrées du site et devant les amphis.

A la mi-journée, soixante-dix étudiants ont participé à une assemblée générale, sans procéder à un vote sur la suite du mouvement.

Ils ont ensuite réinvesti brièvement les salles qu'ils occupaient précédemment en enlevant les planches disposées devant les portes pour en interdire l'accès et bloqué la salle des professeurs.

"On veut récupérer nos locaux, nos droits et nos libertés", ont-ils écrit sur les réseaux sociaux.

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