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Face à l'Iran, Pompeo appelle à "dépasser les vieilles rivalités"

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé jeudi au Caire les pays du Moyen-Orient à "surmonter les vieilles rivalités pour le bien de la région" face à l'Iran, plus que jamais désigné comme l'ennemi commun.

Dans un discours sur la politique régionale du président Donald Trump au Moyen-Orient prononcé à l'Université américaine du Caire, il a également assuré que Washington continuerait d'oeuvrer "par la diplomatie" pour "chasser" les Iraniens de Syrie, même après le retrait des soldats américains.

L'Iran est, avec la Russie, un des grands alliés du président syrien Bachar al-Assad dans la guerre qui déchire la Syrie depuis 2011.

Un peu plus tôt dans la journée, M. Pompeo avait confirmé le retrait américain de Syrie, annoncé en décembre par Donald Trump à la surprise générale. Le chef de la diplomatie américaine n'a toutefois pas évoqué de calendrier pour le retrait des 2.000 soldats américains.

Dans son discours, Mike Pompeo a demandé aux alliés des Etats-Unis de s'impliquer encore davantage en Syrie pour prendre le relais après le départ des Américains.

M. Pompeo a également plaidé pour une Alliance stratégique du Moyen-Orient, sorte d'Otan arabe que Washington veut créer contre Téhéran.

En préambule de ce discours de politique régionale, qui fait écho à un discours du président Barack Obama en 2009 à l'Université du Caire, M. Pompeo s'en est violemment pris, sans le nommer, à l'ancien président démocrate.

Selon lui, le prédécesseur de Donald Trump a "enhardi" le régime iranien et "gravement sous-estimé la ténacité et la brutalité de l'islamisme radical".

Le "vrai +nouveau départ+ c'est maintenant", a dit M. Pompeo en reprenant une expression utilisée par M. Obama en 2009.

Il a également promis que Washington continuerait à "faire en sorte qu'Israël conserve la capacité militaire" à "se défendre contre l'aventurisme agressif du régime iranien".

En Egypte, M. Pompeo a rencontré jeudi matin le président Abdel Fattah al-Sissi, avant de le remercier plus tard dans son discours "de son courage" pour son combat contre "l'extrémisme".

Sur le volet des atteintes aux droits humains régulièrement dénoncés par les ONG, M. Pompeo a indiqué dans son discours, qu'il "encourage le président Sissi (...) à promouvoir les échanges d'idées libres et ouverts".

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