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Facebook se lance dans les sites de rencontres: "Des relations authentiques et durables, pas seulement des plans d'un soir"

Facebook a annoncé mardi son intention de se lancer sur le marché des sites de rencontres tout en insistant sur les efforts entrepris pour protéger les données de ses utilisateurs après l'affaire Cambridge Analytica.

Mark Zuckerberg, le PDG du premier réseau social mondial, a fait cette annonce lors de la journée des développeurs du site à San Jose (Californie). Il a précisé que cette nouvelle fonction ne viserait pas à faciliter les rencontres ponctuelles, mais à aider les gens à bâtir des relations durables par l'intermédiaire du réseau.

"Cela sera destiné à construire des relations authentiques et durables, pas seulement des plans d'un soir", a-t-il affirmé, soulignant que sur les quelque 2 milliards d'utilisateurs du réseau social environ 200 millions se présentaient comme célibataires et qu'un mariage sur trois aux Etats-Unis résultait d'une rencontre faite en ligne.

Le service sera gratuit comme les autres fonctionnalités de Facebook qui dégage des revenus grâce à la publicité.

Les utilisateurs pourront créer un "profil de rencontre" distinct de leur profil sur leur page Facebook et des partenaires potentiels leur seront recommandés sur la base des données de ce profil.

L'action d'un des principaux sites de rencontres payants aux Etats-Unis, Match, s'est effondrée à Wall Street de plus de 22% après cette annonce.

Parmi les autres innovations annoncées mardi figure la possibilité pour les utilisateurs de Facebook d'effacer leurs données de navigation.

"Cette fonctionnalité vous permettra de voir les sites web et les applications qui nous envoient des informations lorsque vous les utilisez, de supprimer ces informations de votre compte et de désactiver notre capacité à les stocker à l'avenir", a indiqué Facebook dans un blog publié parallèlement à la conférence.

Sécurité des utilisateurs


"Si vous effacez votre historique ou utilisez le nouveau paramètre, nous supprimerons les informations d'identification de sorte que l'historique des sites web et des applications que vous avez utilisés ne sera pas associé à votre compte", a-t-on précisé de même source.

"Nous continuerons à fournir des applications et des sites web avec des analyses agrégées - par exemple, nous pouvons créer des rapports lorsque nous recevons ces informations afin de pouvoir dire aux développeurs si leurs applications sont plus populaires auprès des hommes ou des femmes d'un certain groupe d'âge", a-t-on toutefois précisé de même source.

Cette nouvelle fonctionnalité veut répondre aux préoccupations apparues après l'affaire Cambridge Analytica, qui a vu cette firme d'analyse de données détourner celles de quelque 87 millions ds utilisateurs de Facebook à des fins politiques.

La conférence des développeurs, appelée "F8", réunit quelque 5.000 d'entre eux alors que Facebook a réduit le volume de données qu'ils peuvent glaner sur le site à la suite de l'affaire Cambridge Analytica, réduisant d'autant leur capacité à profiter économiquement de leur présence sur le site.

Mark Zuckerberg a insisté lors de sa présentation que l'objectif de Facebook était "de s'assurer de la sécurité des utilisateurs".

"Ce qui est arrivé avec Cambridge Analytica est une grave violation de notre confiance. Ce développeur s'est approprié des données et les a vendues et nous devons nous assurer que cela ne se reproduira plus", a-t-il souligné.

"Comme vous le savez tous, nous avons réduit le volume de données que les développeurs peuvent demander aux gens", a-t-il rappelé, tout en concédant qu'"il y avait encore des mesures à prendre".

Des développeurs présents à la conférence se sont félicités des mesures annoncées par Facebook après l'affaire Cambridge Analytica. "Je respecte le fait qu'ils ont réagi et qu'ils n'ont pas essayé de couvrir l'affaire", a affirmé Malik Gillins de Movez, une start-up qui développe une application visant à simplifier l'organisation d'évènements sociaux.>- Traduction sur Messenger-


Mark Zuckerberg a aussi indiqué mardi que Facebook consacrait d'importantes ressources pour identifier et neutraliser les "mauvaises applications" et que les utilisateurs du réseau avaient désormais davantage de latitude pour ajuster leurs paramètres de confidentialité.

Parmi les nombreuses applications dévoilées mardi, Facebook Messenger va désormais offrir une fonction de traduction, utilisant les ressources de l'intelligence artificielle pour permettre à des utilisateurs s'exprimant dans des langues différentes de communiquer. Dans un premier temps, les langues qui pourront être traduites sont l'anglais et l'espagnol et d'autres seront ajoutées par la suite.

Microsoft, Google et Amazon offrent déjà des fonctions de traduction pour leurs produits, Google offrant notamment depuis un an des oreillettes, qui associées à ses smartphones, sont capables de traduire une douzaine de langues.

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