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Familles séparées: des associations dénoncent le "chaos" à la frontière mexicaine

"Chaos", impréparation: débordées, plusieurs associations qui tentent de réunir parents et enfants de migrants séparés à la frontière mexicaine ont dénoncé jeudi la désorganisation de l'administration Trump face aux besoins criants des familles.

Si Donald Trump a fait volte-face mercredi en annonçant la fin de la politique de séparation des familles, qu'il avait initiée début mai pour décourager les arrivées de migrants, plus de 2.300 enfants ont déjà été séparés de leurs parents et envoyés parfois à des milliers de kilomètres les uns des autres.

Or le système était déjà très tendu par les besoins des nombreux enfants migrants non accompagnés, souvent des adolescents traversant seuls la frontière, a expliqué Wendy Young, présidente de l'association Kids in Need of Defense (KIND).

"Nous avions déjà du mal à répondre aux besoins de ces enfants, et maintenant nous avons 2.300 enfants supplémentaires avec des besoins incroyablement complexes", a-t-elle ajouté lors d'une conférence téléphonique.

Plusieurs responsables d'associations ont souligné que malgré le revirement américain, les autorités n'avaient mis en place aucun processus pour réunir les familles déjà séparées.

"Nous n'avons vu aucune preuve qu'un système avait été mis en place par le gouvernement pour s'assurer que les familles communiquent entre elles ou sont réunies", a indiqué Wendy Young, décrivant un "processus chaotique".

Du coup, les enfants attendent dans des conditions déplorables, a souligné Alan Shapiro, un pédiatre qui s'est rendu dans plusieurs centres pour enfants pour l'Académie américaine de pédiatrie.

Il dit avoir vu des enfants "qui n'arrivent plus à parler", d'autres devenus incontinents ou prostrés.

M. Shapiro s'est dit aussi "extrêmement inquiet" après avoir vu des enfants enfermés dans des conditions "très dures", "dans des cages où il fait froid, la nourriture est mauvaise et les soins médicaux sommaires".

La situation est "très confuse, avec des instructions et des informations contradictoires fournies même aux agents du gouvernement", a souligné de son côté Michelle Brane, responsable à la Women's Refugee Commission.

"C'est un nouvel exemple de la façon dont fonctionne ce gouvernement, qui fait une grande annonce sans aucun plan pour la mettre en oeuvre, ajoutant au chaos sur le terrain", a-t-elle souligné.

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