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Fatima, Belge et veuve d'un djihadiste, gardée dans un camp en Syrie: elle raconte l'horreur de l'Etat islamique

Des centaines de femmes et d'enfants de djihadistes sont gardés sous haute surveillance dans des camps situés au Nord de la Syrie. Dans ces camps se trouvent des Belges qui souhaitent rentrer au pays.

Des familles de djihadistes, souvent d'origine étrangère, se retrouvent dans des camps de Syrie. On y retrouve des femmes et enfants belges. C'est le cas d'une dame rencontrée par notre journaliste. Âgée de 50 ans, elle dit être en Syrie après y avoir suivi sa fille. Une fois sur place, elle a refusé de se marier. "On était terrée dans l'Etat islamique. On était deux femmes, à chaque fois enfermées. On ne pouvait pas se déplacer toutes seules et on était à chaque fois emmenées de maison en maison. On n'avait aucune liberté, et l'interdiction de partir sous peine d'être exécutée", a confié Sarah, une Belge en Syrie.

Dans un autre camp se trouve Fatima, 23 ans et épouse de djihadiste. Elle est belge elle aussi, et s'est rendue en Syrie en 2014 alors qu'elle avait tout juste 18 ans. "J'ai été dans une maison pour femmes. Là on mettait toutes celles qui arrivaient. Vous ne pouviez pas en sortir si vous n'étiez pas mariée. Alors je me suis mariée avec un Belge, un combattant de Daesch. Je menais une vie normale, je restais à la maison. Pour sortir, il fallait avoir une carte qui prouve que vous êtes de l'Etat islamique. Alors vous pouviez aller où vous vouliez, sinon c'était la prison", explique-t-elle.

Le quotidien tranquille de Fatima a basculé lorsqu'elle a découvert les exécutions. "Tuer les gens comme ça, comme des animaux. Mon mari aussi a été tué comme un animal, juste parce qu'il a parlé", ajoute-t-elle.

Selon Fatima, son mari a été exécuté parce qu'il a quitté son groupe de combat.

Comme elle, 150 femmes de djihadistes sont placées sous haute surveillance dans des camps, sans savoir quel avenir les attend.

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