Accueil Actu

Fonds libyens: "deux poids, deux mesures"

(Belga) "Il est clair que tout le monde ici est choqué", réagit Me Laurent Arnauts, avocat du prince Laurent. Le Soir mentionne mercredi une lettre d'août 2012 du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders à son homologue libyen, dans laquelle il cite huit sociétés belges qui réclamaient le paiement de dettes. L'ASBL du prince Laurent, GSDT, n'y figure pas. Or, le frère du roi Philippe tente en vain d'obtenir l'exécution d'un arrêt rendu en faveur de son ASBL par la cour d'appel de Bruxelles en 2014 dans un dossier qui l'oppose à l'Etat libyen.

La Libye a été condamnée à payer plus de 50 millions d'euros à l'association, "pour avoir fautivement interrompu une opération de reforestation en Libye menée par l'ASBL GSDT du prince", souligne l'avocat. "Nous demandons en vain un tel soutien du gouvernement belge depuis des années, et nous l'avons encore rappelé le 24 janvier dernier", dans une lettre au Premier ministre, poursuit le conseil du prince Laurent. "Ce que démontre ce courrier, et ce qui est choquant, c'est qu'il y a clairement deux poids, deux mesures. Je me pose en outre la question de savoir quel est le rôle du premier ministre dans cette histoire. Son cabinet me confirmait encore le 18 janvier dernier qu'il n'était pas au courant d'une quelconque intervention ministérielle belge en vue de permettre le paiement des créanciers belges. On se moque de qui?" Pour l'avocat, ce courrier représente "une sorte de mise en demeure assez peu diplomatique de M. Reynders à l'égard de la Lybie". "Il y a clairement un lien effectué avec le déblocage des fonds libyens à des fins humanitaires, ce qui est pour le moins étonnant. Ce n'est pas encore la fin de cette histoire", conclut-il. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous