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France: les pompiers luttent depuis samedi contre un incendie en Corse

Les pompiers luttaient toujours lundi contre les incendies qui ont ravagé depuis samedi près de 1.500 hectares de végétation dans l'île française de Corse, des sinistres sans doute d'origine humaine - accidentelle ou volontaire, selon les enquêteurs français.

Dans la zone de Calenzana, près de Calvi, où le feu a ravagé 1.200 hectares de végétation en moins de 24 heures, "la situation est désormais stable", a annoncé lundi après-midi la préfecture de Haute-Corse dans un communiqué.

Ce dernier, dans la zone de Calenzana, dans le nord-ouest de l'île française, a ravagé 1.200 hectares de végétation samedi et dimanche. "La situation est désormais stable" dans cette zone, a annoncé lundi après-midi la préfecture de Haute-Corse dans un communiqué.

Des moyens aériens (2 Tracker et 2 Canadair) et 150 personnes restaient mobilisées pour traiter les foyers situés sur des crêtes, mais "plus aucune habitation ou exploitation agricole n'était menacée", selon la préfecture.

Dimanche, le maire de Calenzana, Pierre Guidoni, avait déploré auprès de l'AFP "une catastrophe écologique inadmissible" après une nuit de frayeur pour ses habitants et la destruction de forêts.

Une enquête sur cet incendie a été confiée à la brigade de recherches de la ville de Calvi, a indiqué lundi à l'AFP la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot. La cellule d'investigation a indiqué à l'issue de ses constatations dimanche sur le terrain qu'elle penchait "en faveur d’une intervention humaine, faute d’autre explication plausible quant au départ du feu", a ajouté Mme Tharot.

L'enquête doit notamment déterminer si des écobuages - débroussaillement par le feu - mal maîtrisés pourraient être à l'origine de l'incendie.

Interrogée sur la radio France Info lundi, la préfète de Corse Josiane Chevalier a dénoncé "des gens particulièrement imprudents et irresponsables" qui "dimanche encore, alors que personne ne pouvait ignorer les incendies, continuaient à brûler tout un tas de choses".

Une source proche de la préfecture indiquait à l'AFP que si des écobuages étaient à l'origine de feux, ces derniers ne pourraient pas pour autant être considérés comme "accidentels" par la justice, car la pratique était interdite depuis plusieurs jours en Corse en raison de vents violents.

La sécheresse exceptionnelle de l'île est aussi pointée du doigt par la préfète, comme signe d'un "dérèglement climatique".

Les autres incendies déclenchés pendant le week-end en Haute-Corse, à Ghisoni (au centre de l'île) et Sisco (dans le Cap corse), étaient toujours sous surveillance lundi après-midi.

En Corse-du-Sud, "à midi les secours restaient mobilisés sur Sampolo. La reconnaissance aérienne effectuée ce matin a été rassurante", ont indiqué les pompiers à l'AFP.

"Il s'agit maintenant de traiter le moindre point chaud. Un travail de fourmi, harassant, est effectué depuis hier sur les lisières pour éviter toutes reprises (tronçonnage, dessouchage, grattage...)", ont-ils ajouté. 52 personnels (sapeurs-pompiers et forestiers-sapeurs) étaient encore mobilisés lundi après-midi dans ce département français.

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