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GP d'Allemagne: en pole, Vettel peut frapper fort, Hamilton dans le dur

Sebastian Vettel, auteur d'une brillante pole position samedi au Grand Prix d'Allemagne, a l'occasion de frapper fort dimanche à domicile car son rival Lewis Hamilton, victime d'un problème hydraulique en qualifications, partira très loin sur la grille.

Vettel a établi un nouveau record en 1 min 11 sec 212/1000, devançant confortablement de 204/1000 le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes).

La dernière pole de l'Allemand à Hockenheim remontait à 2010. Le pilote Ferrari ne s'y est jamais imposé dans la catégorie reine.

"J'ai une relation mitigée avec ce circuit, j'ai été proche plusieurs fois de gagner mais ce n'est pas arrivé", a rappelé Vettel, dont le meilleur résultat dans le Bade-Wurtemberg est une 2e place en 2012.

"Voir tous ces drapeaux allemands dans les tribunes c'est génial", a souligné le local de l'étape, alors que l'avenir de la F1 dans son pays est en danger.

"Pour l'instant je suis heureux et je savoure cette pole", a confié le quadruple champion du monde.

Sa performance donnera du baume au coeur à Ferrari, dont le président Sergio Marchionne, également administrateur délégué de Fiat, devrait quitter prématurément ses fonctions en raison de son état de santé, a-t-on appris samedi.

La Scuderia visera un 12e succès à Hockenheim. Son Finlandais Kimi Räikkönen partira de la 3e place.

Loin de la bataille pour la pole, Hamilton a vécu des qualifications catastrophiques.

- Hamilton affaibli -

En fin de Q1, il a perdu brièvement le contrôle de sa monoplace au premier virage.

Celle-ci, après avoir peut-être subi des dommages en rebondissant plus que roulant sur l'extérieur de la piste et des vibreurs, s'est immobilisée, la boîte bloquée sur le quatrième rapport.

L'autre quadruple champion du monde du plateau 2018 a ensuite tenté de pousser sa voiture jusqu'aux stands avec l'aide de plusieurs commissaires mais a rapidement renoncé.

Il a paru désemparé, agenouillé auprès de sa voiture, avant de rentrer à pied à son garage.

Le pilote de 33 ans souffrait apparemment d'un rhume samedi malgré les démentis, et sa présence lors de la dernière séance d'essais libres, disputée sous la pluie, a été longtemps incertaine.

Hamilton pourrait partir de la 14e place sur la grille, sauf s'il écope d'une pénalité en cas de changement de boite de vitesses.

Pour limiter la casse, il devra compter à la fois sur une remontée fantastique comme celle effectuée récemment à Silvertone et sur son équipier, qui partagera donc la première ligne avec Vettel.

"Le départ sera crucial, car en termes de rythme en course, on sera très proche", a souligné Bottas.

"Ce sera très difficile de doubler, c'est un des pires endroits pour le faire", a pour sa part assuré le tenant du titre, bougon.

- Possibles averses dimanche -

Un autre élément pourrait servir Hamilton: la météo, qui annonce de possibles averses orageuses durant la course.

"Nous avons besoin d'emmener la voiture et le moteur à un niveau plus élevé", a affirmé le patron de Mercedes, Toto Wolff, qui reconnaît que Ferrari est plus rapide en ligne droite, pourtant le point fort d'habitude de son écurie.

Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), soutenu par des milliers de fans, aura un coup à jouer puisqu'il occupera la 4e position.

Son équipier australien Daniel Ricciardo partira du fond de la grille après avoir reçu plusieurs pénalités suite à un changement de moteur.

Les Haas du Danois Kevin Magnussen et du Français Romain Grosjean ont signé un beau tir groupé, aux 5e et 6e rangs.

Grosjean peut marquer de gros points, comme en Autriche il y a trois semaines où il avait fini 4e.

Les Renault de l'Allemand Nico Hülkenberg et de l'Espagnol Carlos Sainz Jr seront 7e et 8e, devant le Monégasque Charles Leclerc, une nouvelle fois brillant au volant de sa Sauber.

Les Français Esteban Ocon (Force India) et Pierre Gasly (Toro Rosso) ont été éliminés dès la Q1 et partiront en 14e et 15e positions, si Hamilton est pénalisé.

Les deux Tricolores, dont les relations sont discrètement acrimonieuses, devront éviter de se percuter au départ comme cela fût le cas en France.

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