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GP d'Autriche: Mercedes et Hamilton placent leurs pions pour les qualifications

Mercedes et Lewis Hamilton ont dominé les deux séances d'essais libres vendredi au Grand Prix d'Autriche de Formule 1 et sont favoris pour décrocher la pole position samedi.

Preuve de sa supériorité, le quadruple champion du monde britannique a établi sa meilleure marque, équipé de pneus tendres, la gamme la plus lente à disposition, alors que la plupart de ses rivaux étaient en ultra-tendres, la plus rapide.

Avec un chrono de 1 min 4 secondes 579/1000, établi l'après-midi, le pilote de 33 ans a devancé son coéquipier, le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes), de 176/1000, et son rival pour le titre, l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), de 236/1000.

Suivent ensuite les deux Red Bull de l'Australien Daniel Ricciardo et du Néerlandais Max Verstappen, respectivement à 452/1000 et 546/1000 du quadruple champion du monde britannique.

L'écart n'a rien de rédhibitoire mais l'impression laissée par le comportement de sa voiture et le sentiment de confiance perceptible au sein de l'écurie de Brackley amènent à penser que Hamilton obtiendra sa 76e pole en carrière samedi après-midi vers 16h00 locales.

La marque à l'étoile avait introduit il y a une semaine en France une évolution de son moteur, jugée "très satisfaisante" par son patron Toto Wolff.

Au Red Bull Ring, ce sont des modifications majeures du châssis, les premières en 2018, qui ont été mises en place, notamment sur les déflecteurs latéraux et l'aileron arrière.

- 10.000 euros d'amende -

"Je suis conscient que les gars travaillent de plus en plus fort pour s'assurer que nous apportons de la qualité plutôt que de la quantité", a souligné Hamilton.

"Cela nous aidera sans aucun doute dans notre combat pour effrayer les autres", a assuré le leader du Championnat du monde, qui hors de sa monoplace arborait des lunettes à la John Lennon.

Chez Ferrari, Kimi Räikkönen a été en retrait, à plus de 4/10 de son équipier.

Le GP d'Autriche 2018 a offert deux sessions assez mornes disputées sous des cieux menaçants.

A mi-séance le matin, Vettel a failli percuter Stoffel Vandoorne (McLaren-Renault) dans la voie des stands, le Belge ayant été imprudemment autorisé à sortir de son garage.

L'écurie de Woking a reçu une amende de 10.000 euros des commissaires.

Décidément pas en réussite, Vandoorne a ensuite cassé son aileron avant sur un vibreur.

L'après-midi, Hamilton et Bottas ont attendu près d'un quart d'heure avant de s'élancer des stands.

Peut-être inspiré par son tour de circuit dans une voiture de "drift" la veille, Ricciardo était sorti peu avant de sa boîte dans un beau dérapage.

Alonso a lui patienté une bonne partie de la deuxième séance, le temps que ses mécaniciens réparent le fond plat de sa McLaren-Honda.

Parmi les rares enseignements de la journée, on a pu constater que les portions jaunes de l'avant-dernier vibreur situé avant le passage de la ligne d'arrivée pouvaient provoquer de la casse, si elles étaient prises de façon trop large.

- Haas en forme -

Pierre Gasly en a notamment fait les frais dans la deuxième séance, et y a brisé sa suspension avant gauche, provoquant une interruption sur drapeau rouge alors qu'il restait une cinquantaine de minutes.

"J'avais déjà ressenti des vibrations lors de mon premier relais, l'équipe avait vérifié la voiture et tout semblait aller bien", a souligné le Français, rentré à pied au paddock.

"Quand nous sommes ressortis, au virage N.9, j'ai eu un peu de sous-virage, je suis allé sur le vibreur, et la suspension a complètement cédé", a déploré Gasly, qui le matin avait déjà endommagé son aileron avant au même endroit.

Lot de consolation, le Rouennais a été le 9e pilote le plus rapide.

Les Haas du Français Romain Grosjean et du Danois Kevin Magnussen ont signé les 7e et 8e temps, et pris une option sur la Q3, si tout se déroule sans accroc pour l'écurie américaine samedi, ce qui n'est pas garanti.

"Ce sont nos rivales directes en ce moment pour la place de 4e meilleure équipe, elles ont eu pas mal de malchance lors des dernières courses ce qui les a empêchées de capitaliser sur leur bonne forme", a expliqué à l'AFP, Cyril Abiteboul, le "Team Principal" de Renault.

Ses pilotes, l'Espagnol Carlos Sainz Jr et l'Allemand Nico Hülkenberg, n'ont eux pas fait d'étincelles, avec les 11e et 15e temps.

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