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GP de Bahreïn: Hamilton profite des malheurs de Leclerc

"C'est très malheureux pour Charles..." Vainqueur d'un Grand Prix de Bahreïn haletant dimanche, à la suite d'une défaillance de la Ferrari de Charles Leclerc, les premiers mots du Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) ont été pour son rival.

Troisième, le Monégasque monte pour la première fois sur un podium en F1, à l'occasion de la deuxième course de sa deuxième saison parmi l'élite, et la deuxième seulement avec la Scuderia. Il confirme les espoirs placés en lui mais ne pourrait être plus loin de l'apprécier.

Son moteur l'a lâché à dix tours de l'arrivée, alors que la victoire lui semblait promise, permettant à Hamilton puis à l'équipier finlandais de celui-ci, Valtteri Bottas, de le dépasser pour offrir à Mercedes un deuxième doublé en autant de courses cette saison.

"Ca arrive, ça fait partie du sport. Malheureusement, ça n'était pas notre jour", a regretté Leclerc, qui avait déjà brillé la veille en s'offrant avec autorité la pole position.

"Je suis très déçu, comme toute l'équipe. C'est très dur à encaisser mais je dois remercier l'équipe car la voiture a été fantastique tout le week-end. Je suis sûr que nous reviendrons plus forts", a-t-il assuré.

- Leclerc "promis à un avenir brillant" -

Hamilton n'en pense pas moins: "Il y a beaucoup de victoires qui viendront pour ce garçon-là. Il est promis à un avenir brillant", a-t-il prophétisé.

Et d'ajouter à destination de son écurie: "Nous avons été très chanceux aujourd'hui. Il va falloir continuer de travailler". Ce succès est en effet inespéré: en retrait lors du premier GP de l'année en Australie, Ferrari s'est repris et avait le dessus sur Mercedes sur le circuit de Sakhir.

Elle ne pourra que regretter le problème de moteur de Leclerc et une nouvelle erreur en piste de Sebastian Vettel, 5e.

L'Allemand est parti en tête-à-queue alors qu'il tentait trop ardemment de défendre sur Hamilton qui le doublait. Il a immédiatement après cassé son aileron avant, ce qui l'a contraint à un troisième arrêt imprévu aux stands.

Ces images ne sont pas sans rappeler les multiples erreurs qui ont émaillé ses deux dernières saisons, contribuant à lui faire perdre le titre mondial face à Hamilton...

- Rendez-vous avec l'Histoire -

La victoire n'était pas pour ce dimanche, mais en devenant à 21 ans 5 mois et 15 jours le deuxième plus jeune poleman de l'histoire (derrière Vettel, 21 ans 2 mois et 11 jours, en 2008 au GP d'Italie), Leclerc a pris rendez-vous avec l'Histoire.

Troisième Monégasque à accéder à la F1 après Louis Chiron et Olivier Beretta, il connaît jusqu'ici un parcours "quasi parfait", pour reprendre les termes de Fred Vasseur, le patron de Sauber, l'équipe qui l'a vu débuter dans la catégorie reine en 2018.

Le jeune homme, né le 16 octobre 1997 à Monte-Carlo, a découvert le karting à l'âge de quatre ans sur le circuit du père de Jules Bianchi, le meilleur ami de son propre père, un jour où il ne voulait pas aller à l'école, et commencé la compétition en 2005.

Passé à la monoplace en 2014, il a remporté le titre en GP3 en 2016 avant d'être sacré champion de Formule 2 en 2017, surmontant une série de drames dans sa vie personnelle.

Charles a en effet perdu en 2015 son ami Jules, pilote de F1 gravement blessé au GP du Japon l'année précédente, puis en 2017 son père, ex-pilote de Formule 3. "Je leur dois tout et je leur dédie chaque course et chaque victoire", a-t-il coutume de dire.

Il aura l'occasion de prendre une première revanche dans quinze jours en Chine, pour le 1000e Grand Prix du très long feuilleton de la F1.

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