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GP de Belgique: Vettel grignote Hamilton avec un succès plein de promesses

Sebastian Vettel a grignoté une partie de son retard sur Lewis Hamilton, leader du Championnat du monde de F1, en remportant dimanche un GP de Belgique ennuyeux mais plein de promesses pour la suite de sa saison.

L'Allemand de Ferrari s'est emparé de la première place dès le premier tour en doublant Hamilton, parti en pôle position.

Mais le début du Grand Prix surtout a été marqué par le spectaculaire accident provoqué par une erreur de freinage d'Hülkenberg. L'Allemand a percuté Alonso, parti juste devant lui et dont la monoplace s'est "envolée" avant de terminer sur le bas côté.

Hülkenberg (Renault) a lui aussi quitté prématurément la piste, comme Charles Leclerc (Sauber). Kimi Raikkönen a lui regagné les stands quelques instants plus tard.

Jugé coupable à postériori, Hülkenberg a écopé d'une pénalité de dix places lors du prochain GP.

Les images rappellent l'accident au départ de l'édition 2012 du GP de Belgique et qui avait impliqué le Français Romain Grosjean, Alonso (déjà !) et Hamilton.

Ce dernier a tenté de reprendre la tête à Vettel lorsque la voiture de sécurité s'est écartée. En vain.

"Dès que je suis passé devant Lewis, je me suis senti soulagé et la voiture de sécurité m'a bien aidé", a souligné Vettel, désormais seul 3e au nombre de victoires (52), devant Alain Prost mais derrière Michael Schumacher et Hamilton.

Les différents arrêts aux stands pour changer de pneumatiques de Vettel, Hamilton et du Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), 3e à l'arrivée, n'ont ensuite pas changé la situation, car l'Allemand est parvenu à creuser l'écart lorsqu'il le désirait.

- Avantage déloyal -

De très bonne humeur, Vettel, 31 ans, a poussé la chansonnette dans sa monoplace après avoir franchi la ligne.

"C'était un très grand week-end", s'est réjoui l'ancien de chez Red Bull.

Dans le duel entre les deux quadruples champions du monde, même si Hamilton conserve un matelas d'avance au Championnat du monde, Vettel a retrouvé une bonne dynamique après deux courses décevantes en juillet.

Et il a de vrais motifs d'espoir de briller dans une semaine au GP d'Italie à Monza, temple de la vitesse et chasse gardée de Mercedes ces quatre dernières saisons.

Au classement des constructeurs, la marque à l'étoile a en revanche porté son avance à 15 points, grâce à l'abandon du Finlandais Kimi Räikkönen, couplé à la 4e place de son compatriote Valtteri Bottas, parti 17e, sur la deuxième Mercedes.

A chaud, Hamilton a évoqué des "trucs" qui aident, selon lui Vettel, à être plus rapide, concoctés par les ingénieurs de Maranello.

Interrogé ensuite sur le sujet en conférence de presse, il a nié avoir voulu dénoncer un avantage déloyal que posséderait la Scuderia, thème qui agite régulièrement le paddock depuis le mois de juin.

"On a tous des astuces pour contourner les règles, ce n'est juste qu'un mot que j'emploie, je ne suis pas en train d'insinuer quelque chose", a-t-il affirmé, contrit. "On va tout tenter pour essayer de combler l'écart".

Que le règlement technique soit détourné ou non, le GP de Belgique a confirmé la tendance.

- Verstappen quasiment à domicile -

A la traîne depuis 2014 dans ce domaine, Ferrari a réduit l'écart de puissance en ligne droite sur Mercedes et semble même être passé légèrement devant.

Pour le reste, le duel pour la 10e place entre le Suédois Marcus Ericsson (Sauber) et le Néo-Zélandais Brendon Hartley (Toro Rosso) a semblé davantage passionnant.

Même les dizaines de milliers de fans de Verstappen venus des pays-Bas avec leurs fumigènes n'ont pas réussi à réveiller l'ambiance.

En plein renouveau après son rachat, Force India, a réalisé un carton plein avec les 5e et 6e places du Mexicain Sergio Pérez et du Français Esteban Ocon, qui ont terminé devant les Haas de Grosjean et du Danois Kevin Magnussen.

De quoi remonter le moral d'Ocon, menacé de perdre sa place à brève échéance au profit du Canadien Lance Stroll (Williams), fils du nouveau propriétaire de son écurie.

Le troisième pilote tricolore du plateau, Pierre Gasly (Toro Rosso), a signé une belle 9e place, malgré le déficit de puissance de son moteur Honda.

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