Accueil Actu

GP de F1 de Grande-Bretagne: la pole à Bottas, à qui le succès ?

Avantage Valtteri Bottas: plus à l'aise, le Finlandais de Mercedes a soufflé à son équipier Lewis Hamilton la pole position du Grand Prix de F1 de Grande-Bretagne samedi, mais entre les deux les jeux restent ouverts pour la course dimanche.

Sur le circuit de Silverstone, qui valorise leur agilité et leur vitesse dans les virages, les Flèches d'argent s'avançaient en favorites pour la pole. Elles le sont plus encore pour la victoire.

S'il y a un enseignement à retenir de la première partie de saison, le départ, donné à 14h10 locales (15h10 françaises), pourrait bien être décisif.

Bottas s'est élancé en pole à trois reprises (en Chine, en Azerbaïdjan et en Espagne), toujours devant Hamilton, et le Britannique l'a surclassé par deux fois à son envol pour remporter la course (en Chine et en Espagne).

"J'ai beaucoup travaillé sur mes départs cette année, surtout après ces deux petits soucis, et je me sens plus en confiance", assure cependant le pilote de 29 ans qui, contrairement à son équipier, n'a pas commis d'erreur au moment de disputer la pole et l'emporte pour 6/1000 seulement.

"C'est juste une moins bonne journée, explique pour sa part Hamilton. Parfois, tu es dans le rythme, d'autres non. Mais ça n'est pas fini. La course est longue, je ferai tout mon possible pour améliorer ma position."

- Record de victoires -

L'enfant du pays aura au besoin un élément de motivation supplémentaire: un succès lui permettrait de battre le record de victoires au GP de Grande-Bretagne qu'il partage actuellement avec l'Écossais Jim Clark et le Français Alain Prost (cinq trophées chacun).

Ce serait aussi une réponse aux critiques qu'essuie le quintuple champion du monde. Certains de ses compatriotes, auxquels les journalistes britanniques prêtent leur voix, lui reprochent son manque de "britannicité", lui qui vit entre Monaco et les Etats-Unis et n'est pas tendre avec sa ville d'origine, ouvrière et blanche, Stevenage (au nord de Londres).

Hamilton ne le cache pas, afin d'accroître ses chances, il prie pour que la pluie, qu'il apprécie particulièrement, s'invite, alors que quelques gouttes sont tombées en essais libres 1 et 3.

Quelle que soit l'issue du GP, il restera leader du classement des pilotes, auquel il compte 31 points d'avance sur Bottas, 2e, 71 sur Max Verstappen (Red Bull), 3e, 74 sur Sebastian Vettel (Ferrari), 4e, et 92 sur Charles Leclerc (Ferrari), 5e.

Chez les constructeurs, après neuf manches, Mercedes pointe à 135 longueurs de la Scuderia, 2e, et 194 de Red Bull, 3e.

Chez les rouges, Leclerc a signé le troisième temps des qualifications à 79/1000 tout juste de Bottas. Surtout, il bat pour la troisième fois consécutive dans cet exercice son expérimenté équipier Vettel, 6e.

- "Difficile de se battre" -

Le Monégasque partagera la deuxième ligne avec Verstappen, qui lui a soufflé la victoire à l'issue d'un duel épique lors du dernier GP en Autriche fin juin.

L'Allemand s'élancera derrière le Français Pierre Gasly (Red Bull), auteur selon ses propres mots "de son week-end le plus solide jusque-là" grâce aux changements adoptés après cette dernière course.

Les monoplaces italiennes, qui prendront le départ en pneus tendres, plus rapides mais moins durables, adopterontune stratégie différente de celles des Mercedes et des Red Bull, en medium. Or elles ont souffert avec ces pneumatiques en simulation de course vendredi.

"Il sera très difficile de se battre avec (Hamilton et Bottas)", reconnaît Leclerc. "Mercedes devrait être favorite mais je pense qu'une belle bagarre avec Red Bull nous attend", ajoute Vettel, qui admet "avoir quelques difficultés dernièrement pour trouver de la performance sur un tour".

L'Australien Daniel Ricciardo (Renault), le Britannique Lando Norris (McLaren), le Thaïlandais Alexander Albon (Toro Rosso) et l'Allemand Nico Hülkenberg (Renault) ont pris l'avantage au milieu de tableau, pour compléter le top 10 des essais qualificatifs.

Le Français Romain Grosjean (Haas), enfin, s'est adjugé la 14e place sur la grille. Il revient ce week-end à la monoplace qu'il pilotait à l'ouverture de la saison pour tenter de comprendre pourquoi celle-ci fonctionnait mieux que la version actuelle.

À lire aussi

Sélectionné pour vous