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GP de F1 de Singapour: Mercedes pour retrouver le succès dans les fumées

Après deux manches concédées à Ferrari, Mercedes peut espérer renouer avec le succès lors du Grand Prix de Formule 1 de Singapour ce week-end, si la pollution due aux incendies de forêt chez le voisin indonésien le permet.

Pour la première fois depuis plus de trois ans dans la cité-Etat, la qualité de l'air est jugée "néfaste pour la santé" par l'Agence nationale de l'environnement.

Le programme n'est pour l'heure pas affecté mais les organisateurs de la quinzième manche (sur 21) de la saison assurent que des "mesures alternatives" sont prévues pour limiter l'impact des fumées.

Les spectateurs pourront acheter des masques de protection et une assistance médicale est prévue, annonce par ailleurs l'office du tourisme.

En temps normal, le défi physique est immense pour les pilotes confrontés à la chaleur et l'humidité pendant près de deux heures de course. L'air pollué viendra encore apporter de la difficulté cette année.

Même si les Flèches d'argent sont les monoplaces les plus victorieuses à Singapour (avec quatre succès en 2014, 2016, 2017 et 2018), "pendant longtemps, ce tracé a été un de nos points faibles", tempère le patron Toto Wolff, comme souvent prudent.

- Hamilton "magique" en 2018 -

"Mais nous avons bien progressé et nous avons très bien réussi l'an dernier", rappelle-t-il. Difficile d'oublier la performance "magique" de Lewis Hamilton en qualifications, qui l'a vu battre le record absolu de la piste et la pole de l'année précédente de pas moins de trois secondes, avant de s'imposer en course.

Le Britannique de Mercedes a dans son viseur une troisième victoire consécutive dans l'épreuve, sa cinquième depuis la première édition en 2008 et sa neuvième cette saison.

Grâce à son avance de 63 points au classement des pilotes sur son équipier finlandais Valtteri Bottas, le quintuple champion du monde semble promis à un sixième titre mondial. Fidèle à ses habitudes, il voudra le conquérir de la manière la plus dominante possible.

Or, cela fait deux courses qu'Hamilton bute sur la Ferrari de Charles Leclerc, qui a remporté à une semaine d'intervalle, en Belgique et en Italie, ses deux premiers succès en F1.

Sur le tortueux et étroit circuit urbain de Marina Bay, où les pilotes s'affrontent de nuit, l'histoire ne devrait toutefois pas être la même...

"Les Red Bull ont été particulièrement rapides ici année après année et nous pensons qu'elles le seront encore, anticipe Hamilton. Je ne sais pas du tout, par contre, comment seront les Ferrari. (...) Quant à nous, nous n'avons pas toujours été très performants ces dernières années mais nous avons quand même eu de bons résultats grâce aux circonstances, donc j'espère qu'on s'en tirera bien."

- "Pas encourageant" pour Ferrari -

Favorisée par sa puissance moteur dans les lignes droites de Spa-Francorchamps et de Monza, la Scuderia devrait en effet être moins performante dans les virages lents de Singapour, qui mettent en valeur les monoplaces plus agiles, à l'instar des Mercedes et des Red Bull.

"Sur le papier, ça n'a pas l'air aussi encourageant pour nous, admet Leclerc. Le week-end devrait être plus difficile, mais nous ferons tout pour ramener un bon résultat."

Quatrième du Championnat, le Monégasque, nouveau chouchou de la F1, dépasse désormais de treize longueurs son équipier allemand Sebastian Vettel et ne pointe qu'à trois unités de la troisième place de Max Verstappen.

Mais dans l'ancienne colonie britannique, le Néerlandais, qui a une revanche à prendre après deux week-ends compliqués (abandon suite à un accrochage en Belgique, huitième place en Italie, où il était pénalisé sur la grille), a pour lui les statistiques.

Il reste sur deux premières lignes et une deuxième place et son écurie Red Bull y détient le record de podiums (douze, dont trois succès). C'est donc lui semble le mieux placé pour inquiéter Hamilton et Mercedes.

Vettel, lui, doit tenter de rééquilibrer la balance après un tête-à-queue et une treizième place à Monza qui ont semblé entériner la prise de pouvoir de Leclerc chez Ferrari. Même si le jeune loup concédait jeudi qu'"en fin de compte, il vaut toujours mieux jouer pour l'équipe".

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