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GP de France: Hamilton retrouve son panache, les Français s'écharpent

Lewis Hamilton (Mercedes) a repris la tête du Championnat du monde de Formule 1 en remportant sans opposition le Grand Prix de France dimanche, au Castellet (Var), dont la première édition depuis 2008 a été ternie par une brouille entre les trois pilotes tricolores.

Le Britannique, qui a dominé les essais puis les qualifications, ce qu'il avait été incapable de faire il y a quinze jours au Canada (4e des qualifications, 5e de la course), compte désormais quatorze points d'avance au classement des pilotes sur l'autre quadruple champion du monde du plateau, Sebastian Vettel.

L'Allemand a en effet terminé 5e seulement après un accrochage dans le premier tour avec le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes), 7e, pour lequel il a écopé de cinq secondes de pénalité.

"Avec peu d'adhérence, j'ai perdu la voiture dans le premier virage et, malheureusement, Valtteri a essayé de reprendre sa position et je l'ai percuté", a expliqué Vettel.

Le premier tour a été marqué par un second incident entre les trois pilotes qui couraient à domicile, chacun s'en renvoyant la responsabilité.

A défaut d'illuminer de leur talent leur premier GP de France, Esteban Ocon (Force India) et Pierre Gasly (Toro Rosso) ont abandonné après s'être percutés dans les premiers virages, écrivant une nouvelle page de leur rivalité, née dans les catégories de jeunes et amenée à se renforcer encore dans les années à venir.

- "Qu'il apprenne avant de parler" -

C'est le troisième tricolore Romain Grosjean qui serait à l'origine de l'incident à en croire Ocon, heurté par son aîné après un bon départ, ce que le pilote Haas conteste avec virulence.

"Il m'arrache presque la moitié du côté, donc j'aurais déjà abandonné avec le coup qu'il m'a mis", a souligné le premier. "J'ai Leclerc qui me ferme la porte sur la droite donc à un moment je ne peux pas non plus disparaître", lui a rétorqué le second, qui a néanmoins écopé d'une pénalité de cinq secondes.

"Qu'il apprenne avant de parler", a asséné au micro de Canal+ un Grosjean visiblement excédé, alors qu'il court toujours après son premier point en 2018.

Gasly, qui a percuté Ocon par l'arrière après ce premier accrochage, ne s'estime lui pas plus responsable. "Il a pris son virage comme s'il était tout seul, sauf qu'au milieu du virage je n'avais plus d'endroit où aller et je ne pouvais pas éviter le contact avec lui", a-t-il expliqué.

Les deux pilotes ont été reconnus coupables conjointement de l'accident par la FIA.

"C'est vraiment frustrant entre deux pilotes français au Grand Prix de France", a souligné le jeune homme de 22 ans.

Passés aux explications devant les médias en même temps, à quelques mètres l'un de l'autre, Ocon et Gasly se sont superbement ignorés.

- Hamilton serein -

Sur le circuit Paul Ricard, qui retrouvait la F1 après 28 ans d'attente, le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) et le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari) complètent le podium.

La catégorie reine du sport automobile est engagée dans un petit marathon estival, et cette première de cinq courses en six semaines s'est presque résumée pour Hamilton à une séance d'essais privés.

Verstappen s'est certes rapproché en fin de course mais sans faire trembler le pilote de 33 ans, qui a alors haussé la cadence. "J'étais très confortable dans la voiture, a commenté le Britannique. Max avait certes un très bon rythme mais j'ai pu prendre mes distances d'avec lui quand il le fallait."

Preuve qu'il a vécu un après-midi tout en sérénité, Hamilton a répondu en conférence de presse à autant de questions sur la performance de l'équipe d'Angleterre face au Panama au Mondial de foot que sur la sienne...

Public et organisateurs espéraient certainement un autre résultat de la part des deux espoirs de la F1 hexagonale, Ocon et Gasly, à égalité à l'applaudimètre devant des tribunes bien garnies.

L'ambiance, qui s'est ressentie de leur double abandon précoce, a été partiellement rehaussée par le spectacle. Car, contrairement aux prévisions annonçant un nombre de dépassements famélique, le tracé a offert quelques jolies manoeuvres, à l'image du duel serré entre Räikkönen et l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) dans les derniers tours.

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