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Hommage à Franck Chesneau, pilote de bombardier d'eau mort "en héros"

Un hommage a été rendu mardi à Nîmes à Franck Chesneau, le pilote de bombardier d'eau mort vendredi dans l'incendie de Générac (Gard), lors d'une cérémonie où il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

"Ce vendredi 2 août, c'est en protégeant un mas que Franck Chesneau est parti. Il est parti face aux flammes, il est parti en sauvant, il est parti en héros", a déclaré M. Castaner lors de l'hommage funèbre.

Le ministre a évoqué la vie de "courage", "d'engagement" et de "passion" du pilote de 49 ans, marié et père de deux enfants, Tom 14 et Lola 17 ans. Pilote de chasse dans l'armée de l'air Franck Chesneau a appris à "des générations entières à prendre les commandes de nos avions" avant de rejoindre en 2008 la sécurité civile pour devenir "pompier du ciel".

"La France n'oublie jamais ceux qui sont tombés pour la servir, pour la protéger, la défendre", a insisté le ministre, devant le cercueil du pilote, recouvert d'un drapeau tricolore. "Aujourd'hui, la République est en deuil et pleure ce héros perdu".

Au cours de cette cérémonie organisée sous le hangar de la base aérienne de la sécurité civile de Nîmes, le pilote a été fait chevalier de la Légion d'honneur et médaillé de la sécurité intérieure, échelon or, à titre posthume, sous les yeux de ses proches et de ses camarades de la sécurité civile.

Vendredi, à 17h20, Franck Chesneau, victime "d'une perte de repères" en entrant dans une épaisse fumée, selon les enquêteurs, avait trouvé la mort dans le crash de son avion, un Tracker 22 de la sécurité civile, alors qu'il combattait les flammes. "Toute la vérité sur cet incendie sera faite (...), la justice sera rendue, nous vous la devons", a promis le ministre.

En une semaine, deux incendies ont dévasté plus de 800 ha de forêt sur la commune de Générac. Le feu avait dévoré 500 ha mardi et mercredi, avant de reprendre vendredi en brûlant 300 ha supplémentaires.

Une dizaine de départs de feu quasi simultanés avaient été recensés, ne laissant guère de doute sur l'origine criminelle des incendies. Dans le cadre des enquêtes ouvertes pour "destruction volontaire de forêt de nature à créer un dommage corporel", deux personnes avaient été brièvement placées en garde à vue.

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