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Huit sans-abris morts en Ile-de-France depuis le 1er janvier

Huit personnes sans-abris sont mortes, cinq à Paris et trois dans des départements d'Ile-de-France, depuis le 1er janvier 2018, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de région.

A la même période en 2017, on dénombrait dix décès de SDF, quatre à Paris et six dans les autres départements de région parisienne.

Lundi, une femme sans domicile fixe d'une soixantaine d'années a été retrouvée morte dans une rue du IXe arrondissement de Paris, à deux jours du tout premier recensement de sans-abris lancé par la Mairie de Paris.

"La mort d'une femme ou d'un homme dans la rue ou ailleurs, c'est toujours un drame, et encore plus lorsque cette femme ou cet homme se retrouve dans la solitude et dans la misère", a déclaré mardi le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, lors de la séance de questions au gouvernement.

Le Samusocial de Paris, qui gère le numéro d'urgence pour les personnes sans-abris (115), estime qu'à Paris, entre 2.500 et 3.000 personnes dorment chaque nuit dans la rue ou dans des lieux non prévus pour l'habitation (parkings, halls d'immeubles ...). Mais il n'existe à ce jour aucun décompte officiel du nombre de personnes sans-abris, les associations se fondant sur des estimations faites grâce à leur travail de maraudes.

Fin janvier, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, avait créé la polémique en affirmant que seuls 50 hommes isolés avaient dormi dans la rue la nuit précédente, avant de revenir sur ses propos.

"Le gouvernement a mis des moyens qui n'ont jamais été égalés à ce jour par rapport à cette difficulté", a souligné mardi M. Mézard, rejetant toute querelle de chiffres.

A Paris, 16.000 places d'hébergement d'urgence sont ouvertes toute l'année, 1.500 depuis le 1er décembre et jusqu'au 31 mars dans le cadre du plan hivernal, et 200 places supplémentaires ont été ouvertes le 5 février dans le cadre du plan "grand froid".

"La réalité, c'est que nous faisons plus, qu'il y a encore des personnes dans la rue, qu'il y a en a trop, et que nous allons continuer ce combat commun avec les collectivités, avec nos concitoyens", a conclu le ministre.

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