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Indonésie: un islamiste pro-EI jugé pour les attentats de Jakarta

Le procès d'un prédicateur indonésien sympathisant de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), soupçonné d'être le cerveau des attentats meurtriers de janvier 2016 à Jakarta, s'est ouvert jeudi devant un tribunal de la capitale indonésienne.

Aman Abdurrahman doit répondre d'infractions liées au terrorisme à la suite de ces attaques revendiquées par l'EI, les premières de cette ampleur en Indonésie depuis 2009. Quatre civils avaient été tués, de même que les quatre assaillants.

A l'ouverture du procès, le procureur a lu l'acte d'accusation et les charges retenues contre le prédicateur qui risque jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité ou la peine de mort.

Le prévenu a "délibérément fait usage de violence ou de menaces pour créer un climat de terreur parmi la population et fait de nombreuses victimes", a déclaré le procueur.

Abdurrahman a montré peu d'émotion, déclarant qu'il ne reconnaissait pas le tribunal.

L'islamiste a recruté des candidats pour l'EI depuis la prison où il est incarcéré pour des affaires de terrorisme, selon l'Institut sur l'analyse politique et le conflit de Jakarta. Des experts estiment qu'il communique avec les dirigeants de l'EI et qu'il est le principal traducteur de sa propagande en Indonésie.

Dans les attaques de janvier 2016, un café Starbucks et une guérite de police avaient été détruits dans un quartier du centre de la capitale abritant des centres commerciaux, les bureaux de plusieurs agences de l'ONU ainsi que des ambassades, notamment la représentation française.

L'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé du monde, est confrontée depuis longtemps à des extrémistes islamistes. Après les attentats de Bali en 2002 (202 morts, parmi lesquels de nombreux étrangers), les autorités avaient lancé une offensive majeure contre les islamistes extrémistes et affaibli les réseaux les plus dangereux, selon des experts.

Mais la peur d'assister à une résurgence des groupes islamistes s'est intensifiée ces derniers temps. Des centaines d'extrémistes originaires d'Indonésie sont partis à l'étranger combattre dans les rangs de l'EI, qui a perdu la plupart de ses positions en Irak et en Syrie.

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