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Intervention imminente en Syrie: les services de renseignement US ont intercepté une conversation téléphonique accablante

Les Etats-Unis sont prêts à frapper en Syrie. Leur intervention militaire devrait durer quelques jours. L'armée US devrait lancer des missiles sur des cibles stratégiques du régime Syrien. Le parlement britannique doit décider demain s'il soutient cette intervention. Hier, le président Français François Hollande a été ferme sur la question. La France est prête à intervenir. Il dénonce l'usage d'armes toxiques par les troupes du président Syrien Bachar Al Assad.

Les services de renseignement américains ont écouté un responsable du ministère syrien de la Défense "en panique" au cours "de conversations téléphoniques avec le chef de l'unité des armes chimiques", après l'attaque de la semaine dernière, rapporte mardi le magazine Foreign Policy. "Lundi dernier, dans les heures qui ont suivi la terrifiante attaque chimique à l'est de Damas, un responsable du ministère syrien de la Défense a eu des conversations téléphoniques paniquées avec le chef de l'unité des armes chimiques, demandant des réponses sur la frappe à l'agent neurotoxique qui a tué plus de 1.000 personnes", selon le magazine.

Les forces US se préparent

"Ces conversations ont été écoutées par les services de renseignement américains", a affirmé le magazine dans un communiqué. "C'est la principale raison pour laquelle les responsables américains disent maintenant qu'ils sont certains que ces attaques sont l'oeuvre du régime de Bachar al-Assad et pourquoi l'armée américaine s'apprête à attaquer ce régime dans les jours à venir". L'information est révélée alors que les forces américaines se préparent à frapper la Syrie, bien que les alliés occidentaux soulignent que le but n'est pas de renverser le régime actuel mais de punir le gouvernement de Bachar al-Assad pour avoir employé des armes chimiques contre des populations civiles.
 

"Pas de doute"

Une frappe contre le régime syrien, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles, semblait imminente mardi, Washington et ses alliés préparant le terrain pour une action militaire contre laquelle Damas a promis de se défendre. "Le régime syrien est responsable de l'usage d'armes chimiques le 21 août près de Damas, cela ne fait pas de doute", a déclaré le porte-parole du président américain Barack Obama, Jay Carney, qui a promis la publication d'un rapport du renseignement le prouvant ci à la fin de la semaine.

"Nous sommes prêts à y aller"
 
Plus tôt, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a indiqué que son pays avait "positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président" Obama. "Nous sommes prêts à y aller", a-t-il assuré. L'intervention serait limitée à une campagne ponctuelle de quelques jours par le biais de tirs de missiles de croisière Tomahawk depuis les quatre destroyers croisant au large de la Syrie, ont affirmé à l'AFP plusieurs responsables américains. L'objectif n'est pas de changer le rapport de forces entre les rebelles et le régime mais de "dissuader" le président syrien de recourir de nouveau aux armes chimiques, selon des responsables américains.

La Grande-Bretagne saura jeudi
 
Le Premier ministre britannique David Cameron a également affirmé qu'une telle intervention viserait "à réduire les capacités d'utilisation" d'armes chimiques du régime. Londres a indiqué que l'armée britannique se préparait à l'éventualité d'une action militaire, soulignant également que la Grande-Bretagne "n'essaie pas de renverser" le régime syrien. M. Cameron a convoqué le Parlement pour un vote jeudi sur "la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" présumées. La France s'est elle déclarée "prête" à intervenir militairement aux côtés de ses alliés pour "punir" le régime syrien accusé d'avoir "gazé" sa population, le président François Hollande disant que son pays prendrait sa décision "dans les prochains jours". M.  Hollande s'entretiendra jeudi à Paris avec le président de la Coalition nationale syrienne (opposition), Ahmad al-Jarba.

La Syrie répliquera
 
Le régime syrien a, lui, martelé qu'il se défendrait en cas de frappe. "Nous avons deux options: soit nous rendre, soit nous défendre (...) Le seconde alternative est la meilleure", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. "Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre". Selon lui, une intervention militaire "servira les intérêts d'Israël et en deuxième lieu du Front al-Nosra", groupe armé jihadiste combattant avec les rebelles et qui a prêté allégeance à Al-Qaïda.

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