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Irak: 24 morts vendredi, l'ONU dénonce la force excessive déployée contre les manifestants

(Belga) Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé vendredi "des violations substantielles" des droits humains par les forces de l'ordre lors de manifestations en Irak, sans préciser comment elles devaient être sanctionnées. La contestation antigouvernementale est repartie vendredi avec des violences qui ont fait 24 morts à Bagdad et dans le sud du pays, où les protestataires s'en sont pris aux institutions et à divers partis et groupes armés.

"Nous regrettons profondément le nombre de gens qui sont morts", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des médias, évoquant un récent rapport de la mission de l'ONU sur l'action des forces irakiennes lors des manifestations. "Selon nos premières conclusions, il y a eu à l'évidence des violations substantielles des droits humains qui doivent être clairement dénoncées et condamnées", a-t-il ajouté, sans autres détails. Publié le 22 octobre, le rapport de la mission onusienne Manui, qui porte sur la période entre le 1er et le 9 octobre, a conclu à "des violations sérieuses des droits humains" lors des manifestations en Irak. Même si les manifestations étudiées présentent des caractéristiques différentes en fonction de leur lieu --nombre de décès, importance des blessures infligées aux manifestants, etc.--, "toutes montrent que les forces de sécurité irakiennes ont eu recours à une force excessive contre les manifestants à Bagdad et ailleurs en Irak", souligne le document. Selon un bilan officiel irakien publié mardi, la semaine de contestation antigouvernementale qui a secoué Bagdad et le sud de l'Irak début octobre a fait 157 morts, quasiment tous des manifestants, décédés en grande majorité à Bagdad. A l'origine de ce rapport, une commission d'enquête irakienne a annoncé dans la foulée le limogeage de commandants de l'armée, de la police, des forces antiterroristes et anti-émeutes, des brigades de lutte contre le crime, du renseignement et de la sûreté nationale. Leur limogeage doit encore être confirmé par le Premier ministre Adel Abdel Mahdi. (Belga)

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