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Iran: des parlementaires contre la répression qui vise les écologistes

Un parlementaire iranien a critiqué mardi la répression qui vise actuellement les milieux environnementalistes, estimant qu'elle risquait d'avoir "de mauvaises conséquences pour le pays", selon des propos rapportés par l'agence Isna.

Les commissions parlementaires chargées de l'Environnement et de la Transparence se sont réunies à huis clos pour discuter notamment de l'arrestation sous des accusations d'espionnage de huit écologistes, dont un est décédé en détention à Téhéran en février.

Les autorités ont affirmé qu'il s'était suicidé mais les membres de sa famille ont mis en doute cette version.

"Certains ont accusé ces individus d'espionnage mais le ministère des Renseignements a un avis contraire", a relevé Mohammed Reza Tabesh, qui dirige la commission parlementaire de l'Environnement, selon Isna.

Il relayait des informations transmises lors de la réunion par le président de l'agence gouvernementale pour la protection de l'Environnement, Isa Kalantari.

L'Iran compte plusieurs agences de renseignement. L'une d'elles dépend du gouvernement du président modéré Hasan Rohani, mais une autre est sous la coupe des Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite de la République islamique, qui sont opposés aux efforts de rapprochement avec l'Occident de M. Rohani.

Les parlementaires ont également évoqué le sort de Kaveh Madani, un vice-président de l'agence gouvernementale pour la protection de l'Environnement qui a démissionné quelques mois seulement après s'être mis en congé d'un poste de professeur universitaire à Londres pour revenir "aider" son pays.

Ce spécialiste de la conservation des ressources en eau, une problématique majeure en Iran, a présenté sa démission depuis l'étranger après la publication sur internet de photos le montrant danser, hors d'Iran, lors d'une soirée mixte où était servi du vin, selon l'agence iranienne Mehr, proche des conservateurs.

En février, M. Madani avait été brièvement détenu par un service de sécurité iranien pour des raisons inconnues.

Selon M. Tabesh, M. Kalantari a expliqué que M. Madani avait subi "des pressions" avant de démissionner.

M. Madani est un exemple de ces Iraniens expatriés que le gouvernement modéré de M. Rohani souhaite faire revenir au pays pour contribuer à son développement.

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