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Irano-Canadien mort en prison: espoir d'une sortie rapide d'Iran de sa veuve

La veuve de l'universitaire irano-canadien mort en prison à Téhéran en février, empêchée in extremis par les autorités iraniennes d'embarquer mercredi pour le Canada, a rendez-vous samedi avec le service iranien des passeports, a indiqué l'un de ses fils, espérant une issue rapide.

Maryam Mombeini, veuve de Kavous Seyed Emami, devait voyager avec ses deux fils mais, alors qu'ils avaient procédé à leur enregistrement à l'aéroport de Téhéran et attendaient dans la salle d'embarquement, des représentants des autorités "ont commencé à crier le nom de ma mère", a raconté vendredi Ramin Seyed Emami, dans un entretien à la télévision publique canadienne CBC.

"Nous avons alors compris qu'il y avait un problème", a poursuivi celui qui est aussi connu comme King Raam, son nom de chanteur. "C'était très chaotique".

Des responsables iraniens "nous ont dit que notre mère n'était pas autorisée à quitter le pays (...) et qu'elle était sur une sorte de liste", a-t-il ajouté, confiant avoir l'espoir qu'elle puisse sortir rapidement d'Iran.

Elle doit se présenter samedi au Service iranien des passeports et de l'immigration.

Son frère Merhan et lui ont pu regagner le Canada au terme de ce voyage rocambolesque.

"Ma mère nous a priés de monter dans l'avion. Elle disait que nous devions partir et nous mettre en sécurité", a-t-il raconté.

Tous les trois avaient décidé de quitter l'Iran après avoir été menacés et harcelés à la suite du décès dans les geôles du régime iranien de leur père et époux Kavous Seyed Emami, a expliqué Ramin.

Universitaire et écologiste, Kavous Seyed Emami est mort à la prison d'Evin, à Téhéran, en février. Arrêté en janvier et accusé d'espionnage au profit d'Israël et des Etats-Unis, il s'est suicidé dans sa cellule, selon les autorités iraniennes. Cette version des faits est contestée par la famille.

Après l'annonce de sa mort, le gouvernement canadien avait exhorté l'Iran à lui fournir des explications sur les circonstances de ce décès jugé suspect par des organisations de défense des droits de l'homme.

La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland s'est dite mercredi "indignée que Maryam Mombeini (...) a été empêchée de quitter l'Iran", exigeant "qu'en tant que Canadienne", la veuve de Kavous Seyed Emami puisse regagner le Canada.

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