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Islam: le président de la Conférence des évêques regrette les "crispations autour des foulards"

Le président de la Conférence des évêques, Eric de Moulins-Beaufort, a regretté dimanche les "crispations" de ces dernières semaines "autour des foulards" des femmes musulmanes, appelant à davantage de rencontres entre familles musulmanes et chrétiennes.

Le pays vient de vivre "un épisode de plus de crispations autour des foulards portés par des femmes musulmanes", a déclaré l'évêque de Reims, lors du discours de clôture de l'assemblée plénière des évêques catholiques à Lourdes.

"Il vaudrait la peine de savoir ce que les femmes qui choisissent de porter un foulard ont en tête, plutôt que leur prêter des intentions", a-t-il déclaré, soulignant également que "la différence est grande entre un voile qui cache le visage en tout ou partie et un foulard qui l’encadre".

Jugeant que "nombre de nos concitoyens d’origine nord-africaine ou sub-sahélienne ont quelques raisons de ne pas faire entière confiance à notre fraternité française", il a appelé à ce qu'"il y ait davantage de rencontres entre des familles musulmanes et des familles chrétiennes".

Le président de la CEF a par ailleurs commenté les récentes mesures annoncées par le gouvernement en matière d'immigration.

"On peut s’étonner de la fixation de quotas qui donnent l’impression que notre pays va aller prélever dans les autres les forces vives dont il a besoin. Sans doute, ces quotas permettront-ils de régulariser quelques-unes des personnes migrantes déjà arrivées chez nous. (...) Je me permets d’espérer une politique plus claire et plus réaliste", a-t-il dit.

M. de Moulins-Beaufort a en revanche salué la réduction du "montant des taxes prélevées sur les personnes migrantes au moment de leur donner des papiers. C’était une demande de nos associations".

Sur le sujet des migrations, "il est vain de se leurrer. Il ne faut pas tromper nos concitoyens : nous n’avons pas fini de voir arriver des migrants. Les bouleversements de nos sociétés seront grands, nous pouvons choisir de les rendre positifs", a-t-il plaidé.

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