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Israël: le statut de Jérusalem pose à nouveau problème

En installant leur ambassade à Jérusalem, les Etats-Unis reconnaissent la ville comme capitale de l'état israélien. Mais la communauté internationale n'a pas le même regard.

Lorsque David Ben Gourion proclame à Tel-Aviv la 14 mai 1948, le nouvel état n’a pas officiellement de capitale. Le déclenchement de la première guerre arabo israélienne va reporter la décision de plusieurs mois. Après la guerre, en 1949, les ministères et le parlement israélien s’installent à Jérusalem. Mais la communauté internationale ne reconnait pas cette capitale et la plupart des ambassades reste à Tel-Aviv.

En installant hier leur ambassade à Jérusalem, les États-Unis ont brisé ce statut quo en prenant fait et cause pour la position israélienne. Hors l’immense majorité de la communauté internationale, et notamment l’union européenne, refuse de quitter Tel-Aviv tant qu’il n’y a pas d’accord de paix entre Israël et Palestine.

Cette position a été résumée par la France et résumé par Emmanuel Macron en décembre 2017. La France soutient la solution de deux états, Israël et la Palestine vivant en paix et en sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux états. Ainsi, aux yeux du monde, Jérusalem-Ouest deviendrait la capitale d’Israël et Jérusalem-Est, celle de la Palestine.

Mais depuis 1967 et l’annexion de Jérusalem-Est par Israël, l’urbanisation de la ville et la construction du mur de séparation ont effacé peu à peu la ligne de démarcation. Et cette solution apparaît de moins en moins plausible.

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