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JO-2018: combien de Russes verra-t-on à Pyeongchang ?

Bannis, repêchés, dopés ou propres ? Le cas des sportifs russes agite encore le Comité international olympique (CIO) à six jours de l'ouverture des JO-2018 de Pyeongchang, alors que l'instance a dû ouvrir samedi la porte à l'éventuelle participation de 13 d'entre eux auparavant bannis à vie.

Pour le moment, 169 sportifs russes ont officiellement été invités aux JO. Après scrupuleuses analyses de leur comportement passé et présent, qui se devait d'être le plus éloigné possible de celui ayant amené à la suspension de leur pays pour dopage institutionnalisé.

169 représentants russes donc, à la crédibilité recoupée et invités à défiler sous drapeau neutre.

Mais ce contingent pourrait grossir, à la suite de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui a contraint samedi le CIO à ouvrir de nouveau la porte.

En résumé: jeudi, le TAS a levé totalement les sanctions et suspensions à vie de 28 sportifs ou membres de l'encadrement russes, infligées par le CIO pour leur implication présumée dans le système de dopage institutionnalisé mis en place par la Russie.

Une commission de discipline du CIO avait suspendu à vie un total de 43 Russes, dont 42 avaient fait appel devant le TAS. Sur ces 42, 28 ont vu leurs sanctions totalement levées. 11 autres ont également vu levée leur suspension à vie... sauf pour les JO de Pyeongchang !

Sur ces 28 sportifs ou techniciens, "13 sportifs russes et 2 entraîneurs sont éligibles pour Pyeongchang", a ainsi annoncé samedi Mark Adams, porte-parole de l'instance olympique.

Les 13 autres cas, également totalement blanchis par le TAS, ont eux été déclarés non-éligibles ou sont retraités, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

- Deux panels à convaincre -

La décision du TAS a jeté un froid sur la semaine pré-olympique, jusqu'alors marquée positivement par le dégel des relations entre les deux Corées.

Reste maintenant le plus difficile: prendre une nouvelle décision quant à leur présence effective aux JO.

"Ces 15 cas (13 sportifs plus deux entraîneurs) vont désormais être examinés par un panel du CIO (ndlr: présidé par Valérie Fourneyron ancienne ministre française des Sports)", a précisé Mark Adams, porte-parole de l'instance olympique. Ce sera "avant les Jeux" mais "aucune date n'est fixée", a-t-il ajouté.

Ces athlètes auront-ils le temps matériel de rejoindre Pyeongchang avant le début des Jeux ? Le porte-parole a simplement détaillé la procédure: "Je ne vais pas spéculer sur ces 15 cas, ils vont aller devant le panel d'examen des invitations et nous verrons s'ils pourront aller aux Jeux".

"La commission exécutive donnera les noms des 15 au panel présidé par Mme Fourneyron, qui les examinera. Et un second panel prendra la décision", a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.

Le sort définitif des 15 Russes repose donc entre les mains de ce second panel, appelé "groupe de mise en application", composé de trois membres dont le directeur général du CIO Christophe de Kepper et présidé par Nicole Hoevertsz, membre de la commission exécutive de l'instance, représentante de la petite île d'Aruba.

L'incertitude est encore de mise et la morale de l'histoire reste à définir: interrogé sur les commentaires du secrétaire général du TAS jeudi qui affirmait que le fait de blanchir ces athlètes ne signifiaient pas qu'ils étaient innocents, Mark Adams s'est montré sibyllin: "c'est un commentaire très intéressant".

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