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Kenya: le bilan des violences dans l'ouest passe à sept morts

Sept personnes ont été tuées dans les violences qui ont suivi vendredi soir la réélection du président Uhuru Kenyatta, rejetée par l'opposition, a-t-on appris dimanche de sources policières, portant à 16 le nombre de morts sur l'ensemble du pays.

Parmi ces sept décès, deux survenus près de la ville de Kisumu et dans le comté voisin de Siaya avaient été confirmés dès samedi à l'AFP de sources hospitalière et policière.

Le bilan compilé par l'AFP pour l'ensemble du pays entre vendredi soir et samedi soir s'élève donc à 16 morts. Il inclut aussi neuf personnes tuées - la plupart par balles - dans les bidonvilles de Mathare, Kibera et Kawangware, à Nairobi, dont une fille de neuf ans.

"Nous avons trois corps qui ont été emmenés à la morgue principale de Kisumu. Nous en avons aussi un à Homa Bay, un à Migori et deux à Siaya", a annoncé à l'AFP un responsable de la police locale, ayant requis l'anonymat.

"C'est ce dont je suis au courant ce matin (dimanche)", a-t-il ajouté. "Ce sont des gens qui ont été tués dans des confrontations avec les policiers depuis vendredi soir."

Ces chiffres ont été confirmés par un autre responsable policier, toujours sous couvert d'anonymat, qui a souligné que le calme était revenu dans la région depuis samedi soir.

"Nous n'avons eu aucun problème depuis tard hier soir (samedi), disons depuis minuit", a expliqué ce second policier. "La zone est calme, mais nous maintenons notre présence dans les points chauds susceptibles de tomber dans le chaos, juste pour nous assurer que le calme revienne."

Il a ajouté que "plusieurs personnes" avaient été hospitalisées dans la région pour diverses blessures. Huit l'ont été à Homa Bay, a-t-il précisé, sans pouvoir donner de chiffres pour les autres principales villes de la région.

Plusieurs bastions de l'opposition dans l'ouest du pays et dans les bidonvilles de Nairobi ont été le théâtre d'affrontements violents et sporadiques entre manifestants et policiers après la réélection de M. Kenyatta.

Le ministre de l'Intérieur, Fred Matiangi, avait certifié samedi que la police n'avait pas fait un "usage disproportionné de la force" et imputé les violences à des "éléments criminels qui ont tenté de prendre avantage de la situation, en pillant et détruisant des propriétés".

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